Blessé à la cuisse gauche depuis la fin mars, Reda Agourram retrouvera ses coéquipiers de l'Impact, demain, à l'occasion du match amical face aux Red Bulls de New York.

S'il n'est jamais agréable pour un athlète de se retrouver ainsi sur la touche, l'attaquant de 20 ans a trouvé une bonne façon de poursuivre son apprentissage. En étant spectateur plutôt qu'acteur, ce grand consommateur de soccer européen a pu mieux saisir certains aspects du jeu.

«Ça m'a fait beaucoup de bien d'être à l'écart du groupe et de regarder les matchs de l'extérieur, a-t-il indiqué, hier après l'entraînement. Ça me donne une bonne idée du travail que j'ai à faire.

«La loge des joueurs est assez haute et on peut bien regarder les mouvements des joueurs. On voit beaucoup plus les espaces à exploiter et, de ce côté-là, ça va aider à aller les chercher davantage.»

Pour son premier match cette saison, Agourram a la chance de croiser le chemin de l'une de ses idoles de jeunesse, Thierry Henry. À défaut d'avoir son maillot en fin de match («Je crois qu'il y a beaucoup de joueurs qui vont aller le voir», a-t-il souligné en souriant), il pourra observer de près l'un des attaquants les plus prolifiques de la dernière décennie. Tout en mettant l'accent sur la qualité de ses mouvements, Agourram ne tarit pas d'éloges sur l'ancien joueur d'Arsenal et du FC Barcelone.

«C'est un attaquant complet avec beaucoup de puissance et de vitesse. Devant le but, il rate rarement. C'est son attitude aussi qui est intéressante; il travaille tout le temps. C'est un plaisir pour moi de l'affronter.»

Il ne manque que l'expérience

Auteur de deux buts en 825 minutes de jeu la saison dernière, le numéro 19 doit franchir un nouveau cap, en 2011. À en croire son entraîneur Marc Dos Santos, il ne manque qu'un peu d'expérience avant qu'il n'y parvienne.

«Agourram a toutes les qualités pour réussir. Il est fort physiquement, il est très rapide et il est probablement notre meilleur finisseur. C'est aussi le meilleur attaquant dans le jeu aérien. Il a beaucoup pour réussir, il ne lui manque que des minutes de jeu. Il a besoin de montrer ses compétences en matchs, pas seulement aux entraînements, et de gagner du rythme.»

Il est par contre inutile de lui demander de chiffrer ses objectifs pour la saison de NASL. Même si un attaquant est jugé par le nombre de buts inscrits, Agourram ne souhaite pas se focaliser tout de suite sur ses statistiques.

«Je préfère ne pas me mettre d'objectif de buts. Je n'ai pas encore joué mon premier match. Il va falloir que je regagne mon rythme de jeu. Principalement, je veux m'améliorer et donner le maximum. Je dois travailler à l'entraînement et les résultats vont venir. Les stats, on va regarder après si c'est bien ou pas.»

L'année 2012 verra l'Impact faire le saut en MLS. Elle sera également synonyme de Jeux olympiques pour les meilleures nations au monde. Régulièrement appelé au sein de l'équipe des moins de 23 ans du Canada, Agourram est aussi sollicité par l'équipe du Maroc. Le natif de Rabat, installé au Québec depuis l'âge de 10 ans, a maintenant une décision importante à prendre. Son avenir international se fera-t-il en rouge ou décidera-t-il d'y ajouter une touche de vert et blanc?

«L'équipe olympique marocaine m'a contacté et je suis en train de regarder et de penser à ma décision. C'est un choix très difficile, mais je continue à en parler avec ma famille. Marc m'a aussi conseillé. J'espère faire le meilleur choix possible, car c'est très important pour un joueur de jouer au niveau international.»