La première victoire de l'Impact en 2011 attendra encore un peu. Tout comme celle qui fuit l'Impact lors des matchs d'ouverture depuis l'inauguration du Stade Saputo en 2008. Les Montréalais se sont contentés d'un verdict nul de 0 à 0 devant le FC Tampa Bay, samedi après-midi.

Après trois rencontres cette saison, le bilan comptable est guère reluisant pour l'Impact qui n'a récolté qu'un seul point sur une possibilité de neuf. Et si le 11 montréalais a été plus efficace défensivement par rapport aux rencontres précédentes, il n'a pas été plus inspiré dans le camp adverse. En 270 minutes de jeu, il n'a marqué qu'à une seule reprise.

«Quand tu finis un match sans prendre de but, c'est positif, a ajouté l'entraîneur de l'Impact Marc Dos Santos. Mais je suis quand même un peu inquiet sur la forme et la façon dont on place nos attaques. Je ne parle pas de joueurs en particulier, mais de nos options et de ce qu'il faut améliorer pour trouver le but.»

Pour la première fois en saison régulière, Dos Santos a choisi de placer Idriss Ech Chergui en soutien d'Ali Gerba. Les deux hommes, qui ont peu évolué ensemble durant le camp en raison de la blessure du Français, ne se sont pas vraiment trouvés sur le terrain. Une question de temps, selon le capitaine montréalais Nevio Pizzolitto.

«On a eu de la misère à trouver notre attaquant et nos milieux de terrain. On ne connait pas encore le mouvement des autres joueurs. Parfois, je trouve aussi le jeu est un peu statique. Cela va prendre un peu de temps avant de se comprendre.»

Un peu comme lors du précédent rendez-vous entre les deux équipes, l'Impact n'a pas connu la meilleure entame de match.

À deux reprises dans la première demi-heure, Bill Gaudette a eu besoin d'aide pour garder sa cage inviolée. C'est d'abord le poteau droit qui est venu à la rescousse du gardien montréalais après une mauvaise sortie devant Tsuyoshi Yoshitake, lancé dans la profondeur. Puis sur un corner, à la 27e, Pizzolitto a sauvé de justesse le ballon sur sa ligne de but.

«J'ai senti l'équipe très nerveuse en première mi-temps, a convenu Dos Santos. On avait peur de perdre et de décevoir le public. On voulait tellement gagner ce match que l'on a oublié comment y arriver.»

L'Impact a néanmoins obtenu les meilleures occasions en fin de première période. Le gardien floridien Daryl Sattler s'est alors interposé devant des frappes d'Idriss Ech Chergui, puis de Luke Kreamalmeyer.

Encore Dame nature

Dame nature s'est encore mêlée de la partie tandis qu'environ 7000 des 12 060 spectateurs annoncés avaient bravé la faible pluie du début d'après-midi et surtout un fort vent. Après avoir bien contenu les assauts montréalais en première période, Tampa s'en est servi à son avantage par la suite.

«En deuxième mi-temps, ils nous ont pressés un peu pour nous forcer à jouer dans les airs et pour que le ballon ne dépasse pas le milieu de terrain, a commenté l'arrière droit Philippe Billy. Après, c'était à nous d'être présents sur le deuxième ballon pour repartir avec.»

Il a fallu attendre le dernier quart d'heure du match pour que l'Impact parvienne à construire son jeu. Juste après son entrée dans le match, Pierre-Rudolph Mayard a hérité du ballon dans la surface, mais n'a pas pu armer sa volée. Dix minutes plus tard, Pizzolitto est passé à un cheveu de rependre un coup franc de 20 mètres de Zurab Tsiskaridze.

L'Impact devra se montrer plus dangereux ce mercredi face aux Whitecaps de Vancouver dans le cadre de la demi-finale aller du Championnat canadien. Mission possible pour Billy.

«À partir du moment où l'on va marquer, on va être difficile à battre. On a quand même une équipe solide avec un bloc défensif. L'équipe a eu davantage de répondant que lors des deux premiers matchs. On est en train de grandir.»