Avec Inter Milan-Bayern Munich et Barcelone-Arsenal, le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions réalisé vendredi a donné dans le spectaculaire et le généreux, proposant notamment ces revanches des finales 2010 et 2006.

«Nous avons un compte à régler avec l'Inter», a d'ailleurs prévenu Louis Van Gaal, l'entraîneur d'un Bayern qui s'était incliné l'an passé sans rien y trouver à redire lors de l'ultime match de la C1 (0-2).

Un doublé de Milito avait plombé ses espoirs alors que l'Inter actuel s'appuie désormais sur Samuel Eto'o, le meilleur buteur de la compétition.

Mais les coéquipiers d'un Ribéry qui revient peu à peu, alors que le retour de Robben est aussi programmé, ne sont pas en reste. Mario Gomez talonne justement le Camerounais au classement des spécialistes.

Surtout, José Mourinho n'est plus à Milan et son remplaçant Rafael Benitez n'a pas vraiment la même réussite même si son début de saison a été correct.

«Il faut voir dans quelle forme ils se présenteront à ce rendez-vous et comment nous serons nous pour la reprise de la Ligue des champions, tant au niveau athlétique que psychologique», a commencé à soupeser Massimo Moratti, le président italien.

Quand à son ex-technicien portugais, il aura droit au traditionnel rendez-vous lyonnais du Real Madrid. Tombé face au club français l'an passé à ce niveau, le «grand» Real Madrid de Cristiano Ronaldo, l'un des favoris, n'aura pas d'autre choix que de prendre sa revanche.

Le Barça, c'est pour Wenger!

Si l'OL n'a jamais perdu en six matches face au Real, il ne semble plus aussi maître sur son sol que par le passé.

En revanche, l'empire du Barça ne semble avoir jamais été aussi vaste et l'équipe londonienne de Cesc Fabregas peut trembler d'avance à l'évocation d'un duel qui ravit les puristes et autres amoureux du beau jeu.

Car en 2006, en perdant en finale à Paris (1-2), les Gunners avaient provoqué le réveil d'un géant endormi depuis plusieurs années et qui fait désormais office d'ogre sur le continent.

«Barcelone est incontestablement le favori de la compétition et une fameuse équipe, mais ils ne voulaient pas non plus tomber sur nous parce qu'ils savent que ce sera un gros match. Je n'ai pas la revanche en tête», a assuré le manageur d'Arsenal Arsène Wenger.

Déjà malheureux il y a quatre ans, les Anglais avaient ouvert le score mais la finale avait été tronquée par l'exlusion prématurée de Lehmann.

Depuis, ils restent à la recherche d'un coup d'éclat. Chez eux ou en dehors.

«C'est une équipe qui sait toujours quoi faire avec le ballon. Elle voit le foot de la même façon que le Barça et je crois que ce sera un grand duel, entre deux équipes qui respectent le football», a poliment estimé Andoni Zubizarreta, le directeur sportif des Blaugranas.

Raul retourne en Espagne

Les autres Anglais peuvent s'estimer mieux lotis. Manchester United est en effet tombé sur Marseille. Un adversaire largement à la portée de Manu, même avec un Rooney toujours sur une jambe en février et mars.

Quand aux Londoniens de Tottenham, ils retourneront à Milan, qu'ils viennent de visiter avec une certaine réussite face à l'Inter. Le Milan AC, leur prochain adversaire, serait bien inspiré de demander conseil à son grand rival intériste qui avait souffert en poule sous les coups de boutoirs de Gareth Bale.

Enfin, Chelsea peut carrément se frotter les mains car Copenhague a clairement tout du «Petit Poucet» des huitièmes de finale.

La Roma doit en revanche se méfier grandement du Shakhtar Donetsk qui s'est permis le luxe de finir premier de sa poule devant Arsenal. Surtout, les Ukrainiens n'ont peut-être pas un nom ronflant, mais ils ont remporté en 2009 la dernière édition de la défunte Coupe de l'UEFA.

Le Valence-Schalke 04, qui verra le retour de Raul dans son pays, se présente donc sur le papier comme le duel le plus équilibré.