Le président de l'UEFA Michel Platini s'est prononcé vendredi à Prague pour une «réflexion globale» sur une éventuelle organisation du Mondial 2022 au Qatar en janvier, plutôt qu'en juin ou juillet où une chaleur accablante règne dans ce pays.

«Il y a des questions qui doivent faire partie d'une réflexion globale», a déclaré M. Platini au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de deux jours du comité exécutif de l'UEFA.

«On a beaucoup à discuter dans les mois et les années qui viennent. Parce que si on fait une Coupe du monde au mois de janvier, il y a beaucoup de choses qui devront être changées dans le calendrier», a-t-il dit.

L'idée d'organiser le Mondial 2022 au Qatar en janvier avait été récemment émise par l'Allemand Franz Beckenbauer, membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA).

«Je suis d'accord et pourquoi pas», a réagi M. Platini vendredi. Selon lui, il serait «plus facile» pour les joueurs du monde entier de disputer les matches dans un pays du Golfe en janvier qu'au mois de juin.

«Mais au mois de janvier, il y a des matches dans beaucoup de pays. Est-ce qu'on doit jouer au football ou arrêter?», s'est-il interrogé.

Une autre question qui surgit selon lui dans ce contexte est celle du repos nécessaire des joueurs après la Coupe du monde, qui repousserait au mois de mars la reprise des championnats nationaux.

«Aux États-Unis, la température dans certaines villes comme Dallas était de 45 degrés lors de la Coupe du monde 1994 et personne ne critiquait les États-Unis pour autant», s'est souvenu Michel Platini.

Le chef de l'UEFA a également saisi l'occasion pour se féliciter de la décision de la FIFA d'attribuer l'organisation du Mondial-2018 à la Russie et du Mondial 2022 au Qatar, c'est-à-dire à des pays qui n'ont encore jamais accueilli cet événement.

«Si on parle du développement du football mondial, ce qui est le but des institutions comme la FIFA, ou du développement du football européen, ce qui est le but de l'UEFA, c'est une belle chose», a souligné M. Platini.

«Tout le monde aurait pu organiser la Coupe du monde (2018 et 2022), tous les dossiers étaient beaux, mais la FIFA a choisi peut-être cette ouverture», a-t-il conclu.