Le Premier ministre Vladimir Poutine a estimé que les accusations de corruption portées par les médias anglais contre des membres de la Fifa étaient «inacceptables», justifiant ainsi son absence lors du vote qui a désigné la Russie comme pays organisateur du Mondial 2018.

«Des gens ont été accusés de corruption, ils ont été accusés sans raison aucune, sans fondement, a déclaré le dirigeant russe. Cela n'était qu'un moyen de pression contre les membres de la Fifa, ce qui était inacceptable et ils l'ont mis dans les médias. C'est un exemple d'une compétition déloyale.»

«Nous avons compris que nous devions donner aux membres de la Fifa la possibilité de prendre leur décision sans pression externe et de manière objective, a-t-il ajouté. C'est pour ça que j'ai dit au ministre des Sports russe, Vitaly Mutko, membre du CE, de bien vouloir transmettre ma façon de voir les choses aux membres du CE. Je l'ai fait par respect pour eux.»

Dans son documentaire diffusé à l'approche de la désignation jeudi des pays-hôtes pour les Mondiaux 2018 et 2022, la BBC avait accusé trois membres du comité exécutif de la Fifa d'avoir reçu de l'argent dans le cadre d'affaires de corruption.

Le Sunday Times avait lui accusé en octobre deux membres du CE de corruption, ce qui avait provoqué leur suspension par le comité d'éthique de la Fifa.

Vladimir Poutine avait décidé mercredi de ne pas effectuer le voyage à Zurich, demandant aux autres chefs d'État de faire de même.