La FIFA a commencé à examiner lundi les accusations de corruption touchant certains de ses membres ainsi que les soupçons de collusions entre pays candidats à l'organisation du Mondial 2018 et 2022, a indiqué un porte-parole de l'organisation.

Un porte-parole de la FIFA a confirmé à l'AFP que la commission d'éthique avait commencé à se réunir lundi à huis clos pour trois jours, refusant cependant de divulguer des détails sur cette réunion.

La FIFA organisera une conférence de presse jeudi, à l'issue de la réunion de la commission d'éthique, au siège de l'organisation à Zurich pour faire le point sur ces dossiers, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le président de la FIFA, Joseph Blatter, avait indiqué fin octobre que la commission d'éthique allait rendre son verdict mercredi au sujet des soupçons de corruption qui pèsent sur deux membres du comité exécutif.

La Fédération avait décidé le 20 octobre de suspendre provisoirement le Nigérian Amos Adamu et le Tahitien Reynald Temarii qui auraient réclamé de fortes sommes d'argent pour soutenir une candidature.

Le journal suisse Tages-Anzeiger a par ailleurs affirmé lundi que le Qatar, candidat pour l'organisation du Mondial 2022, avait fait appel au cabinet américain de renseignement économique Kroll pour enquêter sur «le passé, les activités et la réputation» de l'ancien secrétaire général de la FIFA Michel Zen-Ruffinen et un autre responsable africain en relation avec des soupçons de collusion entre le Qatar et l'Espagne et le Portugal pour l'organisation du Mondial 2018.

La candidature hispano-portugaise est soupçonnée selon le journal Sunday Times d'avoir échangé des votes avec la candidature du Qatar qui concourt à l'organisation du Mondial 2022.

La désignation des organisateurs des Mondiaux 2018 et 2022 est toujours maintenue au 2 décembre à Zurich.