Qu'importe la troisième place des Aztex d'Austin en saison régulière ou le bon mois de septembre de l'Impact, le début des séries vient balayer tous les accomplissements depuis avril.

La seule certitude dans le camp montréalais, outre le bon état d'esprit, est la nécessité de faire un bon résultat, ce soir au stade Saputo, afin d'aborder le second match dans de bonnes dispositions. La qualification se joue au total des buts inscrits lors des deux rencontres.

«Une victoire serait énorme, a souligné le capitaine Nevio Pizzolitto. Nous ne voulons pas aller à Austin en perdant ce premier match, car ils jouent un système plus direct sur un petit terrain synthétique. Nous voulons faire notre jeu ce soir et marquer au moins un but.»

«Gagner est important, le pointage l'est moins, a ajouté l'entraîneur Marc Dos Santos. Un résultat de 1 à 0 serait déjà bon. Il faut aller à Austin avec une situation où la pression se retrouverait sur eux. Mais il ne faut pas oublier que la série se joue sur deux matchs. Même avec un résultat négatif ce soir, nous pouvons aller chercher la qualification à Austin. Le match dure 180 minutes, pas 90.»

Attention à Johnson

Pendant ces trois heures de soccer, l'un des défis montréalais sera de neutraliser la meilleure attaque de la Ligue avec ses 53 buts. Et notamment Edward Johnson, auteur de 14 buts, qui effectuera un retour jeu après avoir été victime d'une commotion cérébrale le 25 septembre face à l'AC St. Louis.

«C'est un grand joueur qui travaille très fort, a analysé Pizzolitto. Il crée beaucoup de problèmes à cause de sa finition impeccable. Il a été formé et a joué en Angleterre, il sait faire les bons mouvements et se créer de l'espace.»

La présence de Johnson risque donc de transformer radicalement le jeu d'Austin, qui a fait piètre figure dimanche en s'inclinant 2 à 0 au stade Saputo. Il ne sera d'ailleurs pas le seul à réintégrer l'équipe après un week-end de repos.

«Johnson est un élément clé comme Max Griffin, Jamie Watson, Lance Watson ou Lawrence Olum, qui n'ont pas débuté dimanche, a expliqué Dos Santos. Nous avons beaucoup de respect pour eux et nous jouons beaucoup mieux quand nous respectons notre adversaire. Ils ont des éléments pour remporter le Championnat.»

Une faille en défense

Même si les joueurs texans ne seront pas les mêmes que dimanche, l'identité de l'équipe, elle, sera inchangée. L'une des caractéristiques des Aztex est de défendre très haut sur le terrain. Une arme à double tranchant, puisqu'un long ballon dans le dos de la défense a été à l'origine du premier but montréalais dimanche.

«Depuis que j'entraîne l'Impact et qu'Austin est dans la Ligue, ils ont toujours évolué comme ça contre nous», a remarqué l'entraîneur montréalais.

«On s'attend à ce qu'ils défendent encore très haut ce soir, mais en même temps peut-être qu'un match nul ferait leur affaire. Peut-être qu'ils vont jouer plus bas et attendre les contre-attaques. Nous sommes prêts pour les deux situations.»

Si les Aztex ne dérogent pas à leur style habituel, les milieux montréalais auront alors leur importance à jouer.

«Une équipe qui défend très haut, c'est parfait pour les milieux de terrain, a précisé Antonio Ribeiro de retour au jeu après avoir soigné une élongation à la cuisse. J'aime bien faire ce genre de courses derrière les défenses et j'espère être dangereux demain.»

Un réel avantage du terrain

Si l'Impact a une fiche quasi semblable à domicile et à l'extérieur, les Aztex ont remporté 10 de leurs 15 victoires au House Park et seulement cinq à l'étranger.

Coïncidence ou pas, ils évoluent sur une pelouse synthétique dont la largeur ne serait pas réglementaire et qui forcera l'Impact à modifier son jeu. D'où l'importance de se mettre à l'abri dès ce soir.

«Notre jeu est basé sur la possession du ballon et pour y parvenir, il faut utiliser toute la largeur du terrain et élargir leurs lignes. Ensuite, la qualité de leur terrain synthétique fait que toutes les passes sont difficiles à effectuer. Eux, ils jouent long et on va devoir entrer dans ce jeu-là», a expliqué Dos Santos.

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Les Aztex en cinq chiffres

2 : Les Aztex disputent la deuxième saison de leur histoire. L'an dernier, l'équipe texane avait fini à l'avant-dernier rang avec 21 points. Ils ont donc récolté 32 points de plus en 2010 avec une fiche de 15-7-8.

9 : Les Aztex n'ont pas gagné à l'étranger depuis le 26 juin à Miami, soit une séquence de neuf matchs. Durant cette série, ils n'ont marqué que sept buts et en ont encaissé 16.

14 : L'attaquant Edward Johnson, qui a déjà appartenu à Manchester United, a terminé la saison au deuxième rang des buteurs de la Ligue avec 14 buts. Son coéquipier Maxwell Griffin est également dans le top 5 avec 10 réalisations.

33 : Austin a bâti son succès en saison régulière grâce à d'excellentes performances à domicile. Ils y ont ainsi empoché 33 points sur une possibilité de 45. Les deux seules équipes à avoir battu Austin sur sa pelouse sont Rochester et Vancouver.

53 : Si les Aztex ont encaissé beaucoup de buts (40), ils ont en contrepartie fait trembler les filets adverses à 53 reprises cette saison. Cela fait d'eux la meilleure attaque, loin devant la Caroline.