La Fédération argentine de soccer tente de convaincre le sélectionneur Diego Maradona de rester en poste alors qu'il reste silencieux depuis son retour au pays à la suite de la défaite de l'Argentine devant l'Allemagne (0-4) en quart de finale du Mondial 2010.

«Organiser la prochaine Copa America dans notre pays dans un an est un évènement important et constitue une belle opportunité de revanche» pour Diego Maradona, a argumenté mercredi, à une radio locale, Ernesto Cherquis Bialo, un porte-parole de la Fédération argentine (AFA).

En pointant cette échéance, qui plus est à domicile, l'AFA trouve un argument à valeur de défi pour Maradona, d'autant que l'Argentine n'a pas remporté de titre majeur depuis 1993, date de son dernier succès en Copa America justement.

De fait, mardi dernier, le président de la Fédération Julio Grondona avait laissé entendre que la décision de le maintenir ou non à son poste dépendait avant tout du souhait de l'idole argentine: «Maradona est la seule personne qui puisse faire ce qu'elle veut dans ce pays».

Mercredi, M. Cherquis Bialo a abondé dans ce sens, rappelant que les prédécesseurs de Maradona, Marcelo Bielsa, José Pekerman et Alfio Basile, avaient de leur propre chef démissionné.

Néanmoins, il semblerait que les dirigeants de l'AFA veuillent convaincre Maradona, qui a reçu mardi le soutien public de son attaquant vedette Leo Messi, de se séparer de certains de ses collaborateurs, dont Alejandro Mancuso.

Le 4 juillet, à son retour à Buenos Aires, Maradona avait évoqué une possible démission. «Un cycle s'est terminé», avait alors titré en Une le quotidien argentin Cronica, un journal populaire, qui avait réussi à glaner quelques mots du «Diez».

«Ça y est, mon cycle est terminé, j'ai donné tout ce que j'avais», aurait également déclaré Maradona, qui, en cas de démission, pourrait être remplacé par Gerardo Martino, le sélectionneur argentin du Paraguay, ou Alejandro Sabella, entraîneur du club d'Estudiantes.