Cinq buts en 2002, quatre en 2006... Le match pour la troisième place s'avère toujours spectaculaire et celui remporté par l'Allemagne devant l'Uruguay (3-2) samedi n'a pas fait exception.

Si l'Uruguay s'est pratiquement présenté avec son équipe habituelle en 4-4-2, Joachim Löw a effectué cinq changements depuis la demi-finale perdue face à l'Espagne. Par la force des choses...

Grippés, Philipp Lahm et Lukas Podolski ont été remplacés par Dennis Aogo et Marcell Jansen. Les maux de dos de Miroslav Klose ont également ouvert la porte à Cacau, à la pointe de l'attaque, alors que Hans Joerg Butt a fait ses débuts sud-africains dans les buts. Mais c'est surtout le retour de Thomas Müller qui a retenu l'attention.

Le début de match a été à l'avantage des Allemands qui ont retrouvé leur jeu tout en mouvement après l'intermède espagnol. C'est surtout le côté gauche qui s'est mis en évidence a avec plusieurs bons dédoublements entre Aogo et Jansen.

La première banderille est par contre venue plein axe avec Bastian Schweinsteiger, qui a profité d'un espace béant devant lui pour frapper en force. Fernando Muslera n'a pu que repousser le ballon dans les pieds de Müller, qui avait bien anticipé pour ouvrir le score.

L'Uruguay a déjà montré sa force de caractère dans cette Coupe du monde en haussant son niveau de jeu après chaque but encaissé. Le pressing est ainsi devenu plus soutenu, comme l'a illustré l'intervention de Diego Perez sur Schweinsteiger.

Alors que ses coéquipiers filaient dans le camp adverse - notamment le défenseur central Arne Friedrich trop aventureux sur la séquence -, Schweinsteiger a perdu le ballon à la suite d'un excellent tacle de Perez.

Cette erreur est alors muée en une contre-attaque d'école avec trois Uruguayens face à deux défenseurs allemands. Une ouverture de Luis Suarez plus tard et voilà Edinson Cavani qui a déjoué Butt du pied droit. Le tout en moins de dix secondes.

Erreurs individuelles

L'Uruguay a été l'équipe la plus dangereuse en fin de première demie et au début de la deuxième. Le cinquième but du tournoi de Forlan sur une reprise de volée n'est donc pas une surprise.

Pas plus que la physionomie de cette période avec un rythme soutenu et des replis défensifs plus laborieux. Cela a alors débouché sur une série impressionnante d'occasions franches manquées ou repoussées par les deux gardiens.

Le premier des deux a craqué a finalement été Muslera. Déjà très faible sur le premier but de Müller, le gardien sud-américain a complètement manqué sa sortie aérienne, sur un centre de Jerome Boateng. Jansen a profité de l'offrande pour inscrire son quatrième but en sélection.

Alors que la défense de la Céleste a été irréprochable depuis le début du tournoi, c'est une autre erreur individuelle - cette fois de Diego Lugano - qui a permis à Sami Khedira de donner la victoire à l'Allemagne après un corner de Mesut Ozil.

Comme il y a quatre ans, l'Allemagne a pris le troisième rang du Mondial.