William Gallas, l'un des cadres de l'équipe de France, considère que le sélectionneur Raymond Domenech a été «le vrai problème» des Bleus lors du Mondial 2010, achevé sur une élimination précoce, après les insultes de Nicolas Anelka et une grève de l'entraînement.

«S'il y a eu fiasco, il y a des raisons. Et pour moi il ne faut pas se voiler la face: elles viennent de l'entraîneur», déclare le joueur, actuellement sans club puisque son contrat avec Arsenal a expiré, dans le magazine Les Inrockuptibles à paraître jeudi.

«Le vrai problème, c'est le sélectionneur (...). Je n'ai pas été bon, on n'a pas été bon. Mais le coach n'a pas été bon non plus», renchérit-il, déplorant que l'équipe n'ait pas joué «avec deux attaquants».

«Domenech n'était pas ouvert. Beaucoup de joueurs ne pouvaient pas parler avec lui. C'était mon cas», souligne Gallas, 32 ans, 84 sélections depuis 2001.

Le défenseur revient également sur l'épisode de l'insulte de Nicolas Anelka au sélectionneur, due selon lui à «un ras-le-bol qui durait depuis plusieurs semaines».

«Domenech nous a martelé: 'Mettez votre ego de côté'. Mais je pense que lui a oublié de le faire», juge Gallas, assurant que le sélectionneur a refusé de parler à Anelka après la parution de l'article de l'Équipe révélant ses propos.

Selon Gallas, tous les joueurs étaient d'accord pour boycotter l'entraînement le 20 juin, au lendemain de l'exclusion d'Anelka, assurant qu'ils avaient été «empêchés» de présenter leurs excuses par la suite pour ce geste.

Gallas a aussi dit sa déception de ne pas avoir récupéré le brassard de capitaine, donné à Patrice Evra, quand l'habituel titulaire Thierry Henry a été relégué sur le banc.

«Le plus dur, c'est la façon dont ça s'est passé», détaille-t-il. «Je le constate en entrant dans le vestiaire» lors du match de préparation face au Costa Rica le 26 mai, en voyant le brassard accroché au maillot d'Evra.