La commission de discipline de la FIFA a infligé samedi la sanction minimale, un match de suspension, à l'Uruguayen Luis Suarez, coupable d'avoir arrêté à la main sur sa ligne de but le ballon qui aurait pu donner la qualification au Ghana en quart de finale du Mondial.

«La Commission de discipline a considéré que Luis Suarez avait enfreint l'article 48 paragraphe 1 du règlement disciplinaire en empêchant l'équipe adverse de marquer un but», a indiqué la FIFA dans un communiqué.

Les responsables disciplinaires ont ainsi repoussé l'idée de s'appuyer sur l'article 57, relatif à l'atteinte au fair-play, pour étendre la suspension de Suarez.

«Le fair-play est très important pour la FIFA», avait pourtant souligné samedi matin un porte-parole de la FIFA, Pekka Odriozola, interrogé sur la faute de Suarez.

L'arrêt sur la ligne de Luis Suarez, à la dernière minute de la prolongation, avait entraîné l'exclusion de l'attaquant uruguayen alors que l'arbitre avait ordonné un penalty pour le Ghana, manqué par Asamoah Gyan.

L'Uruguay a finalement éliminé le Ghana (1-1, 4 t.a.b à 2) et affrontera les Pays-Bas en demi-finale mardi au Cap. Suarez manquera ce match contre le pays où il a explosé en club, lui qui a marqué 35 buts cette saison dans le Championnat néerlandais pour l'Ajax Amsterdam, dont il est le capitaine.

«C'est lui le héros»

Brillant attaquant, Luis Suarez a reconnu que sa faute avait joué un rôle déterminant dans la qualification de son équipe pour les demi-finales.

«Je suis un «golerazo» (un grand gardien), ça a été l'arrêt du Mondial, je n'avais pas le choix, et la «main de Dieu», c'est moi qui l'ai maintenant», a plaisanté Suarez, en référence à Diego Maradona, qui avait marqué de la main contre l'Angleterre en 1986.

«Je l'ai fait pour que mes coéquipiers gagnent aux tirs au but, a ajouté Suarez. Quand j'ai vu que le tir (de Gyan sur le penalty) allait au-dessus, cela a été une très grande joie.»

Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez a même parlé de «la main de Dieu et de la Vierge Marie, c'est comme ça que le voient les Uruguayens!»

Accablé par son échec sur le penalty à la dernière minute de la prolongation, Gyan a pour sa part éclaté en larmes à la fin du match. «Mais ce n'est pas ça le jeu, maintenant c'est lui le héros dans son pays, a-t-il lâché en parlant de Suarez. La balle allait rentrer, il l'a arrêtée et moi j'ai raté le penalty... C'est comme ça».