Le sélectionneur de l'Espagne, Vicente del Bosque, croit que ses joueurs sont prêts à prendre leur place dans l'histoire. Ils pourraient simplement commencer par gagner un premier match de quarts de finale à la Coupe du monde, samedi, face au Paraguay.

L'Espagne a eu quatre chances d'atteindre les demi-finales entre 1934 et 2002. Jamais elle a réussi. Cette fois, le seul obstacle entre les Espagnols et la demi-finale est l'équipe du Paraguay, la meilleure de l'histoire du pays.

«Nous savons que nous sommes en bonne position, a dit del Bosque. Nous avons passé plus de 30 jours à nous entraîner ensemble et je pense que ces joueurs sont prêts à faire partie de l'histoire.»

L'Espagne n'a atteint qu'une fois la demi-finale, au tournoi de 1950, au Brésil, auquel seules 13 équipes ont pris part. Les quatre meneurs de groupe avaient alors disputé un tournoi à la ronde pour décider du gagnant. À chaque fois que la phase éliminatoire a été utilisée au Mondial, l'Espagne n'a pas dépassé les quarts.

Del Bosque n'a pas mordu à l'hameçon quand on lui a suggéré que son équipe avait une opportunité en or de conjurer le mauvais sort.

«Je ne peux pas dire laquelle des sept autres formations à atteindre les quarts l'a eu plus facile, a-t-il dit. Le Paraguay, comme toutes les équipes sud-américaines, démontre beaucoup de caractère et a des joueurs qui applique beaucoup de pression. Ils savent ce qu'ils ont à faire avec ou sans le ballon et leur style s'apprente à celui du Chili, que nous connaissons.»

L'Espagne a vaincu le Chili 2-1 pour prendre la tête du groupe H malgré une défaite de 1-0 face à la Suisse en amorce de tournoi. Elle a ensuite vaincu le Honduras 2-0.

Le Paraguay s'amène pour cette rencontre fort de trois jeux blancs consécutifs et cinq buts marqués en tirs de barrage contre le Japon. Leur gardien Justo Villar s'attend à ce que son club adopte le même plan de match contre l'Espagne.

«Ce sera un bon match où vous verrez deux types de football, a-t-il expliqué. Un côté attaquant avec beaucoup de talent, tandis que l'autre tentera de l'arrêter et de prendre avantage de ses occasions de marquer.»