Le sélectionneur du Portugal a promis que son équipe préconiserait une approche axée sur l'attaque à l'occasion de son match des huitièmes de finale contre l'Espagne, mardi, prédisant même que le premier duel entre les pays voisins à une Coupe du monde serait l'un des faits saillants du tournoi.

Un Carlos Queiroz confiant a déclaré que le Portugal était prêt à «prendre certains risques» à la suite de matchs nuls de 0-0 au premier tour contre la Côte d'Ivoire et le Brésil. L'Espagne est championne d'Europe en titre et l'une des favorites du Mondial, mais a souffert devant des équipes fortement repliées en défensive depuis le début du tournoi sud-africain.

Les réputations des deux équipes laissent entrevoir un affrontement tendu. Seulement quelques nations peuvent espérer rivaliser avec la fluidité des Espagnols au milieu du terrain, et le Portugal est le seul pays à n'avoir pas encore encaissé un but à la Coupe du monde.

Queiroz a toutefois affirmé que son équipe jouerait quand même du foot attrayant.

«Ce sera un grand match, un match rapide avec beaucoup de créativité et d'imagination, de vitesse et de grandes feintes. Je m'attends à un grand spectacle de football, a déclaré Queiroz, lundi. Nous voulons avoir l'avantage du jeu dès la première minute. Dans un tel match, tout ce qui compte, c'est d'aller de l'avant et de marquer. Nous devrons prendre des risques.»

L'entraîneur de l'Espagne Vicente del Bosque a affirmé qu'il y avait un bel équilibre entre les deux équipes, mais que son équipe avait gagné en confiance après un lent départ en Afrique du Sud.

«Nous allons essayer de prendre l'initiative du match, tout comme ils tenteront de le faire parce qu'ils ont des joueurs très talentueux, a souligné Del Bosque. Ils ont une autre grande génération de footballeurs. Ils ne sont pas venus ici seulement pour participer. Ils sont venus pour gagner, tout comme nous.»

Le milieu offensif Deco pourrait réintégrer la formation portugaise après avoir raté deux rencontres à cause d'une blessure à la hanche, mais il est peu probable que Danny et Duda jouent après s'être blessés contre le Brésil. L'Espagne, entre-temps, surveille l'état de santé de Xabi Alonso, qui a recommencé à s'entraîner lundi après avoir subi une entorse à la cheville droite.

Les deux voisins de la péninsule ibérique ont connu leur part de difficultés en phase de groupe, mais ils savent qu'une seule performance de qualité, mardi, leur pemettrait ensuite de disputer un match des quarts de finale à leur avantage contre le Japon ou le Paraguay, et d'espérer une place en demi-finale, peut-être contre l'Argentine de Diego Maradona.

«Un match entre l'Espagne et le Portugal met toujours l'eau à la bouche, a ajouté Queiroz. Il y a une rivalité régionale entre nos équipes, c'est aussi une rivalité culturelle et historique.»

Les joueurs des deux équipes se connaissent bien. Sept joueurs de la sélection portugaise jouent pour des clubs espagnols, dont le capitaine Cristiano Ronaldo. Et il y a un grand total de 14 joueurs qui ont pris part au dernier duel de marque entre les deux équipes, en 2004, quand le Portugal l'avait emporté 1-0 et éliminé l'Espagne de l'Euro.