Jean-Pierre Escalettes a annoncé lundi dans un communiqué qu'il démissionnerait le 2 juillet de son poste de président de la Fédération française de football (FFF) à l'issue du Conseil fédéral.

«Après un week-end de réflexion durant lequel j'ai consulté mes collègues élus, mes collaborateurs et mes proches, je considère qu'il est de mon devoir de démissionner de ma fonction de Président de la Fédération française de football», indique M. Escalettes dans son communiqué.

«Je remettrai ma démission à l'issue du Conseil Fédéral du 2 juillet prochain, a ajouté le dirigeant. Je resterai à la disposition de tous pour analyser sans complaisance les raisons du fiasco de l'équipe de France en Afrique du Sud. Je développerai ces divers points vendredi devant mes collègues du Conseil Fédéral.»

La position de M. Escalettes était devenue intenable depuis la débâcle historique des Bleus lors du Mondial 2010 (élimination au premier tour) et surtout l'affaire Anelka et la grève de l'entraînement décidée par les joueurs de l'équipe de France.

La ministre des Sports Roselyne Bachelot avait ainsi indiqué dès mercredi, au lendemain de la défaite contre l'Afrique du Sud (2-1), que la «démission» de M. Escalettes était «inéluctable».

Arrivé à la tête de la FFF en février 2005 et réélu en septembre 2008 pour un nouveau mandat de quatre ans, Jean-Pierre Escalettes, 75 ans et ancien président de la Ligue de football amateur, aura été l'homme de l'assainissement des comptes de l'institution après le mandat de Claude Simonet, et celui qui a permis à la France d'arracher l'organisation de l'Euro 2016.

Mais son soutien sans faille au sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech après un Euro 2008 désastreux (élimination au premier tour) et une campagne qualificative poussive pour le Mondial 2010 l'ont ensuite totalement décrédibilisé.

Après la calamiteuse aventure des Bleus en Afrique du Sud, M. Escalettes avait affirmé qu'il «n'abandonnerait pas le navire». Mais malgré le soutien du monde amateur dont il est issu, le dirigeant, très abattu par la tournure des évènements et les appels à sa démission venus du monde politique, s'est résolu à passer la main.