La presse européenne était mardi soir sans pitié après la débâcle des Bleus au Mondial, fustigeant une équipe de «morts-vivants» et d'«imbéciles», qui vient d'infliger à la France «la honte» et «une grave crise» d'image.

«La France repart plus qu'humiliée», titre Il Messaggero, soulignant que la sélection française «rentre à la maison après un Mondial désastreux tant pour le jeu que pour son image».

Les autres grands titres italiens s'en prennent également au massacre en règle de l'image de la France, au-delà de sa défaite 2-1 face à l'Afrique du Sud.

«Arrivée en Afrique du Sud grâce à une main», relève la Gazetta dello Sport, la France «s'en retourne à la maison après avoir fait bien piètre figure», ironise le principal quotidien sportif italien.

Le Corriere della Sera stigmatise une équipe «complètement à la dérive», et «un fiasco complet qui va peut-être au-delà des prévisions les plus pessimistes». Et le quotidien d'énumérer «l'éloignement d'Anelka, les larmes de Ribery à la télé, la mutinerie des joueurs, l'exclusion du rebelle Evra dans le dernier match, et surtout l'élimination prématurée».

«Une vague d'écoeurement a inondé la France» après sa défaite face à l'Afrique du Sud qui a «scellé sa disgrâce comme pire équipe nationale de tous les temps», affirme le quotidien britannique The Times.

«Sacrebleu (en français) la France vidée de la Coupe du monde», écrit The Sun. «La fin» titre, en français également, The Guardian qui fait allusion au «déshonneur» de l'équipe de France, à la «pagaille» qui a régné en son sein et à sa prestation «infiniment effroyable».

Dans un article intitulé «Adieu, les Blöd!», jouant sur les mots Bleus et «blöd», pour «imbéciles», le quotidien populaire allemand Bild stigmatise le sélectionneur français. Ce dernier a «fortement chamboulé son équipe» avec six nouveaux joueurs, «et qu'est ce que ça a apporté ? Rien».

«La fédération (française) a réservé le vol de retour - en classe économique» pour les Bleus, s'amuse le quotidien, faisant valoir que «les professionnels de la grève n'ont pas mérité la classe Affaire. Cela sent déjà le prochain scandale...», conclut le quotidien.

La site Kicker.de conclut pour sa part que «le rideau tombe sur l'ère Domenech. La performance (des Bleus) à la Coupe du monde 2010 appartient certainement aux chapitres les plus sombres de l'histoire du football français».

Dans une chronique intitulée «Les morts-vivants s'en vont», le quotidien espagnol El Mundo résume: «Ils sont arrivés en tant que vice-champions du monde et repartent d'Afrique du Sud sous forme de cadavre en putréfaction à l'intérieur duquel les légistes de CSI et Bones (séries télévisées, ndlr) ne pourraient rien trouver en raison de son état trop avancé de décomposition».

Toujours en Espagne, le quotidien sportif Marca, dans un article titré «Ridicule mondial», voit dans l'ultime match disputé par l'équipe de France la confirmation de «son état de décomposition évident.»

Évoquant «la mutinerie de la honte», le quotidien AS voit dans la prestation des Bleus «une grave crise qui a même éclaboussé la société française.»

S'est aussi joint au concert des blâmes aux Bleus le sélectionneur adjoint de l'Irlande, qui a vu ses espoirs de participer au Mondial 2010 réduits à néant à cause de la fameuse main de Thierry Henry.

«Je suis très heureux que cela se termine ainsi», s'est réjoui Liam Brady sur la radio RTE. «Je trouvais qu'ils étaient parvenus (au Mondial) pour de mauvaises raisons», a-t-il ajouté, évoquant l'épisode de la main de Henry.

«Ils ont non seulement mal joué, mais ils se sont mal comportés et ils rentrent chez eux avec un profond déshonneur».

La presse irlandaise n'était pas en reste, entre des «Français ridicules qui s'écrasent et se consument», dans les colonnes du Irish Times, et «un Domenech triste qui se lamente sur un rêve brisé», pour The Examiner.