Le sélectionneur de l'équipe de France Raymond Domenech a affirmé lundi qu'il ne cautionnait pas le boycott de l'entraînement décidé par les joueurs dimanche, le qualifiant d'«aberration», d'«imbécilité» et de «stupidité sans nom».

«En aucune manière je ne cautionne ce document ni cette attitude-là», a déclaré Domenech en conférence de presse, en référence au communiqué des joueurs qu'il avait lui-même lu face à la presse dimanche. Il s'est dit «en partie responsable» de ce qui est arrivé.

Critiqué pour avoir lu ce document, le sélectionneur a expliqué qu'il l'avait fait «parce que ça faisait 45 minutes au moins - même plus parce que j'avais commencé à parlementer avec eux dans le bus - que j'essayais de les convaincre que ce qu'ils faisaient était une aberration, une imbécilité, une stupidité sans nom».

«Je me suis dit à un moment 'stop, il faut arrêter la mascarade et il faut faire quelque chose'», a-t-il ajouté.

Domenech a par ailleurs estimé «justifiée» l'exclusion de Nicolas Anelka pour des insultes proférées à son encontre à la mi-temps du match Mexique-France.

«Je tiens à préciser que la sanction qui a été prise contre Nicolas Anelka est justifiée, que je soutiens la Fédération dans cette décision, a-t-il dit. L'exemplarité des sportifs de haut niveau est quelque chose d'important.»

Interrogé sur l'éventualité que certains joueurs refusent de jouer le dernier match de poule de la France contre l'Afrique du Sud mardi, le sélectionneur a seulement répondu que c'était «une possibilité».

Il a dit vouloir «faire la meilleure équipe possible avec les gens qui, physiquement et psychologiquement, sont aptes à passer au-dessus de cet événement, qui est lourd, qui est difficile, qui a usé beaucoup d'énergie pour les uns et les autres».

Venu en conférence de presse sans le capitaine Patrice Evra, Domenech a expliqué qu'il n'attendait aucune excuse des joueurs.

«Je n'attends d'eux - et je pense que les Français n'attendent d'eux - qu'une seule chose, ce n'est pas des paroles et des excuses, c'est un comportement. Et ce comportement, ils doivent l'avoir sur le terrain, pas devant les caméras ou devant les micros, a-t-il affirmé. Le seul comportement digne de ce nom, de sportif de haut niveau, c'est sur le terrain qu'ils doivent le donner (mardi), et pas ailleurs.»