Après une entrée en matière décevante face à l'Uruguay (0-0), la France sera déjà au pied du mur jeudi face au Mexique pour son deuxième match de la compétition. Pour entrevoir les huitièmes de finale, les Bleus, inefficaces en attaque, devront marquer et l'emporter face à des Mexicains également tenus en échec (1-1) le 11 juin dernier par l'Afrique du Sud.

Ce deuxième match s'annonce déjà crucial, dans un groupe A où toutes les équipes ne comptent qu'un seul point.

Une contre-performance mettrait donc la France dans une situation très délicate, avant d'affronter les Bafana Bafana lors du dernier match de poules.

«Les deux équipes voudront gagner ce deuxième match de Coupe du monde après leur match nul vendredi dernier. Ce sera donc une rencontre importante pour la France comme pour le Mexique», soulignait mardi en conférence de presse Florent Malouda.

Le nom de l'attaquant tricolore a été au centre de tous les débats entourant l'équipe de France, après sa non-titularisation surprise face à l'Uruguay. Jeudi, à Polokwane, dans le nord de l'Afrique du Sud, le joueur de Chelsea pourrait être aligné d'entrée au sein d'une attaque française montrée du doigt pour son faible rendement lors de son premier match. Quels que soient les noms qui la composeront, elle devra marquer pour permettre aux Bleus de voir au-delà de la phase de poules.

En face, les Aztèques s'avanceront également avec le couteau sous la gorge. Et sans complexe, à en croire leur capitaine Gerardo Torrado.

«Ils ont leurs (grands) noms, nous avons les nôtres, a-t-il dit. Mais ce ne sont pas les noms qui jouent, ce sont les hommes. Le seul bon résultat pour nous sera une victoire.»

Mené par l'Afrique du Sud avant de finalement revenir au score, le Mexique est, jusqu'ici, loin d'avoir impressionné. La sélection aztèque comptera sur ses attaquants Carlos Vela et Giovani Dos Santos pour percer la défense française. Le vétéran de West Ham Guillermo Franco devrait une fois de plus compléter le trident offensif privilégié par le sélectionneur Javier Aguirre.

«C'est ce qui nous a amené ici, et on ne va pas changer, a noté le charismatique entraîneur mexicain. Oui, c'est vrai qu'on laisse beaucoup d'espace derrière, mais on va continuer à jouer de cette manière.»

Lors du match contre l'Afrique du Sud, Malouda a dit avoir vu dans le Mexique «une équipe à l'aise techniquement, qui aime bien se caler dans la moitié de terrain adverse avec des attaquants de qualité, très explosifs et qui pèsent sur les défenses».

«Franco est un très bon finisseur. Vela, qui joue à Arsenal, est un joueur très fin, technique et très rapide», a-t-il ajouté.

La mission de stopper les attaquants mexicains devrait revenir à la charnière centrale Eric Abidal-William Gallas qui a, dans l'ensemble, rassuré face à l'Uruguay. Si Gallas a écourté les deux dernières séances d'entraînement en raison d'un malaise musculaire, sa présence sur le terrain jeudi ne semblait pour le moment pas remise en cause.

Côté mexicain, le patron Rafael Marquez devrait être présent. Après avoir ressenti une douleur au mollet droit face à l'Afrique du Sud, le coéquipier de Thierry Henry et d'Eric Abidal au Barça affirme avoir pleinement récupéré et être «à 100%» pour affronter la France.