Joseph Blatter a défendu le droit des amateurs de soccer d'Afrique du Sud de souffler dans leurs vuvuzelas à l'occasion des matchs de la Coupe du monde, en dépit du fait que des téléspectateurs un peu partout au monde se plaignent du bruit constant.

«J'ai toujours dit que l'Afrique a un rythme différent, un son différent, a déclaré le président de la FIFA dans un message affiché sur Twitter, lundi. Je ne me vois pas bannir les traditions musicales de partisans qui sont dans leur propre pays.»

Blatter a ensuite posé la question: «Voudriez-vous voir les traditions des partisans de votre propre pays être bannies?»

La FIFA et Blatter ont soutenu avec conviction l'utilisation des vuvuzelas depuis leur introduction plus large au monde du soccer à l'occasion de la Coupe des Confédérations disputée l'an dernier en Afrique du Sud.

Les télédiffuseurs s'objectent au bruit émis par les trompettes de carnaval, qu'on compare à celui d'une nuée d'abeilles envahissant le stade.

Certains amateurs ont regardé des matchs de la Coupe du monde sans son à la télé dans le but d'échapper à l'orchestre de vuvuzelas.

Le bruit peut aussi affecter la performance des joueurs sur le terrain.

«À plusieurs moments du match, ça peut te déranger un peu parce que tu ne peux rien communiquer à un coéquipier qui se trouve à plus de 10 mètres», a expliqué David Villa, qui a participé à la Coupe des Confédérations, l'an dernier, en Afrique du Sud.

Villa a toutefois reconnu que le bruit «donne une bonne ambiance et amène de l'émotion».

Les organisateurs de la Coupe du monde ont insisté pour dire, lundi, que les vuvuzelas ne seraient pas bannies des stades, en dépit d'un débat qui dure depuis un an.

Un porte-parole du comité organisateur, Rich Mkhondo, a déclaré que les téléspectateurs sont des gens bien différents que les amateurs habillés de façon colorée qui amènent des instruments dans les stades.

«Je ne m'attarderais pas trop à ce que les gens de l'extérieur pensent des vuvuzelas. Je m'attarderais... à ce que pensent les spectateurs dans les stades», a-t-il dit en conférence de presse.

En réponse à une série de questions sur les vuvuzelas, Mkhondo a déclaré pendant son point de presse quotidien qu'elles font partie intégrante de l'histoire de l'Afrique du Sud.