Les Pays-Bas, un des prétendants à la victoire finale, ont réussi leur entrée dans le Mondial 2010 en dominant logiquement le Danemark (2-0), après un premier but contre son camp de Simon Poulsen via le dos de Daniel Agger, lundi au Soccer City de Johannesburg.

Encore un but gag... Agger et S. Poulsen (à qui la FIFA a attribué le but) risquent de rejoindre les gardiens anglais Green et algérien Chaouchi, dont les fautes de main tournent en boucle sur Internet: un dégagement de Poulsen a frappé le dos d'Agger avant d'entrer dans le but (46)...

Puis Dirk Kuyt, moins technique que les autres attaquants mais toujours aussi vaillant, a marqué le second but en fin de partie (85), quand les Danois étaient fatigués d'avoir couru après le ballon.

«Les joueurs étaient tendus et nous avons été frustrés en première période. Nous voulions jouer un beau football mais nous perdions trop souvent la balle, a reconnu Bert van Marwijk, le sélectionneur néerlandais. Nous nous sommes améliorés lorsque nous avons mené 1 à 0 et, là, on a vu de quoi nous étions capables, nous aurions pu gagner plus largement».

La victoire a récompensé l'équipe de loin la plus entreprenante. L'opposition de styles entre des Néerlandais joueurs et des Danois recroquevillés était parfois si caricaturale que le match a ressemblé à un exercice d'entraînement attaque-défense, les offensifs en chasubles orange...

Manque de précision

Même menés, les Danois n'ont inquiété le gardien néerlandais Maarten Stekelenburg que sur quelques incursions de Dennis Rommedahl, le meilleur de son équipe.

Disposés en 4-5-1, les lointains héritiers de la «Danish dynamite» championne d'Europe en 1992 ont attendu les Oranje en première période, avec le seul Nicklas Bendtner en pointe, pourtant annoncé forfait par son sélectionneur Morten Olsen, la veille. Mais Bert van Marwijk, qui avait lu dans son jeu, n'y croyait pas. Et Bendtner ne s'est créé qu'une occasion, une tête à côté du poteau (28).

La supériorité technique des Pays-Bas leur a permis de multiplier les contre-attaques quand les Danois avançaient dans leur camp. Mais ils ont manqué de précision dans la finition ou se sont heurtés au gardien danois Sorensen sur une frappe de Rafael van der Vaart (51), un tir sur la transversale de Wesley Sneijder (82) ou lorsque Eljero Elia voyait son tir sauvé sur la ligne par un défenseur (88).

Venus pour gagner enfin le Mondial, après les deux finales perdues de 1974 et 1978, les Pays-Bas de Giovanni van Bronckhorst, le capitaine néerlandais qui fêtait sa 100e sélection, ont encore quelques réglages à effectuer.