C'est leur métier, mais c'est également leur passion: les joueurs et le personnel d'entraîneurs de l'Impact de Montréal suivront avec avidité la prochaine Coupe du monde de football, présentée en Afrique du Sud, du 11 juin au 11 juillet.

Chacun a ses favoris. Les joueurs dont le pays d'origine prend part à ce championnat montrent - évidemment - moins d'objectivité que ceux dont la nation ne s'est pas taillée une place parmi les 32 finalistes.

De tout le groupe, c'est toutefois l'entraîneur-chef, Marc Dos Santos, qui a démontré le plus d'objectivité quand La Presse Canadienne lui a demandé de faire ses prédictions en vue du tournoi quadriennal. Portugais d'origine, son équipe nationale sera confrontée à trois adversaires de taille dans le Groupe G, le «Groupe de la mort»: le Brésil, la Côte d'Ivoire et la Corée du Nord.

«Le tout premier match de ce groupe, entre la Côte d'Ivoire et le Portugal, déterminera qui passera au deuxième tour en compagnie du Brésil», a-t-il dit. Il ne croit même pas que le Portugal, malgré sa troisième place sur l'échiquier mondial dans le dernier classement de la FIFA, soit l'un des favoris pour remporter la compétition.

«Il leur manque un attaquant dans les 18 derniers mètres qui fasse la différence. Il leur manque aussi des défenseurs latéraux, qui ne sont clairement pas définis. La blessure à (José) Bosingwa est aussi un dur coup.»

Le capitaine du onze montréalais, Nevio Pizzolitto, croit que les Italiens pourraient devenir le premier pays depuis le Brésil à défendre son titre avec succès. Les Sud-Américains avaient réussi l'exploit en 1962, après avoir remporté le tournoi de 1958.

«Ils ont une très bonne équipe, a analysé Pizzolitto. L'espace entre leurs attaquants et les défenseurs est très serré. Collectivement, ils jouent très bien. Je pense qu'ils sont très intelligents et qu'ils n'ont besoin que d'une ou deux occasions pour marquer.»

Le défenseur français Philippe Billy, qui jouait en deuxième division française l'an dernier, estime pour sa part que ses compatriotes sont prêts pour faire un bon bout de chemin.

«Bien sûr! Les joueurs-clés comme Yoann Gourcuff et Franck Ribéry seront au sommet de leur forme.

«Mais comme ce sera une Coupe du monde, il y aura plein d'autres clubs à suivre, comme l'Argentine, l'Espagne, le Brésil, le Portugal. Je pense que la compétition sera très intéressante, en raison du niveau de jeu qui a augmenté par rapport aux dernières éditions.»

Le défenseur Adam Braz croit quant à lui aux chances de l'Angleterre.

«Je pense qu'ils ont de grosses chances, surtout si Rooney joue bien. L'absence de David Beckham pourrait leur faire mal: c'est un joueur avec beaucoup d'expérience et de leadership. Mais la clé, c'est Rooney.»

Patrick Leduc ne vivra pas la Coupe du monde de la même façon que ses coéquipiers. Néanmoins, le tournoi est toujours spécial pour lui.

«Je vais suivre les 32 équipes! a-t-il lancé. Dans chaque équipe, je trouve un intérêt particulier, que ce soit un joueur, un entraîneur ou un style de jeu collectif. Mes favoris sont l'Espagne, le Brésil, les Pays-Bas et l'Argentine, pour Lionel Messi.»

Si l'on se fie aux joueurs de l'Impact, ce devrait être l'Espagne qui mettra la main sur le précieux trophée. Toute partisanerie mise de côté, l'Espagne est le pays dont le nom est revenu le plus souvent au cours des discussions avec les joueurs.

Classée deuxième au monde, l'Espagne pourrait être le plus sérieux rival du Brésil pour l'emporter. Compte tenu de leurs groupes de départ - et si l'on tient pour acquis qu'il termineront tous deux au premier rang de la phase de poule - les deux clubs se rencontreraient en grande finale.