La Fédération française de football (FFF) et les Girondins de Bordeaux, par leurs présidents Jean-Pierre Escalettes et Jean-Louis Triaud, ont trouvé un accord pour le recrutement de Laurent Blanc comme sélectionneur de l'équipe de France, ont annoncé jeudi les deux parties dans des communiqués.

«Le Conseil fédéral a validé le procès-verbal du Bureau téléphonique du 16 mai, a annoncé la FFF. Il a confirmé ainsi le choix de Laurent Blanc pour le poste de sélectionneur national à l'issue de la Coupe du monde 2010».

«Il a chargé le président de la FFF de finaliser les négociations avec les parties concernées, poursuit-elle. Il a pris acte de l'accord déjà trouvé avec le club des Girondins de Bordeaux. La FFF ne fera pas d'autre commentaire sur ce dossier avant la signature du contrat qui officialisera le recrutement de Laurent Blanc».

Ce dernier, qui souhaite être accompagné de Jean-Louis Gasset, son adjoint aux Girondins, peut donc désormais négocier son contrat avec la FFF pour succéder à Raymond Domenech.

Cet accord met fin à un différend entre la Fédération et les dirigeants bordelais, qui avaient estimé que le débauchage de Blanc, une année avant la fin de son contrat, avait représenté un «manque à gagner» estimé par le président Triaud à «20 millions d'euros» (24,7 millions de dollars).

Selon le quotidien sportif L'Equipe, les Girondins obtiendraient finalement 1,5 million d'euros (1,85 m dollars) en réparation de leur préjudice.

M. Triaud et Nicolas de Tavernost, président du directoire de la chaine de télévision M6, principale actionnaire des Girondins, s'étaient élevés contre l'annonce «très prématurée» du nom de l'ex-libero international comme candidat possible à la succession de Raymond Domenech.

«Une Fédération ne peut pas impunément aller débaucher un entraîneur en exercice. Elle a contribué à notre échec sportif», avait déclaré lundi M. Triaud.