Kevin-Prince Boateng, auteur du tacle qui a conduit Michael Ballack à déclarer forfait pour le Mondial-2010, avait déjà mauvaise réputation en Allemagne, le pays où il a grandi et a été formé, même s'il pourrait représenter le Ghana durant la Coupe du monde en Afrique du Sud.

Depuis son geste violent et unanimement condamné contre Ballack à la 36e minute de la finale de la Coupe d'Angleterre samedi, Boateng s'est rappelé au (mauvais) souvenir des observateurs du football allemand.

«Je suis en colère», a simplement lâché à propos de Boateng Ballack en sortant de la clinique où il a appris son indisponibilité pour huit semaines.

Avant de s'exiler en Angleterre d'abord à Tottenham sans grand succès (2007-09), puis à Portsmouth cette saison, le milieu offensif de 23 ans a souvent défrayé la chronique pour son engagement souvent limite sur les terrains et quelques accidents de parcours en dehors.

Né dans un quartier populaire de Berlin, Boateng a été formé au Hertha Berlin, le principal club de la capitale allemande.

Puissant, rapide, il a évolué dans toutes les sélections nationales de jeunes avant de faire ses débuts en Bundesliga en 2005, puis de s'envoler après seulement 42 matches de Bundesliga pour l'Angleterre.

Il est brièvement revenu en Allemagne en 2009, prêté pour quelques mois à Dortmund où il a soigné son image de «bad boy» tatoué, notamment à cause d'un tacle violent visant Miroslav Klose, l'international allemand du Bayern Munich.

Boateng avait également défrayé la chronique judiciaire pour avoir endommagé plusieurs véhicules en sortant, éméché, d'une fête avec un ancien coéquipier de Berlin.

Depuis 2009, il a tourné le dos à l'Allemagne et veut, en attendant l'accord de la Fifa, représenter le Ghana, le pays de son père.

Présélectionné dans une liste de 30 Ghanéens, il pourrait affronter la Nationalmannschaft où a été retenu son demi-frère Jérôme, défenseur de Hambourg. L'Allemagne et le Ghana se rencontrent le 23 juin pour leur 3e et sans doute décisive match du groupe D.