L'Impact n'accédera pas à la Ligue des Champions. À l'issue d'un match où les plus belles clameurs ont été réservées à l'annonce des buts du Canadien, la troupe montréalaise a subi une défaite de 1 à 0 face au Toronto FC, hier au Stade Saputo.

Avec un seul point en trois rencontres, l'Impact occupe le dernier rang du Championnat canadien dont la lutte pour le titre se fera entre Toronto et les Whitecaps de Vancouver.

«C'était l'un de nos objectifs et c'est terminé. Il faut tourner la page», a résumé un Marc Dos Santos très déçu après le match.

Même si le Toronto FC s'est créé les plus belles occasions durant le match, l'entraîneur montréalais était fier de ses joueurs.

«Ce n'est pas la meilleure équipe qui a gagné. Le jeu était assez égal. La différence se fait entre un ou deux joueurs qui peuvent faire la différence dans le dernier tiers», expliquait-il en faisant référence à la bonne entrée en jeu de Chad Barrett et à la maladresse de Peter Byers en fin de match.

L'animosité légendaire entre les deux villes n'a pas mis beaucoup de temps à se matérialiser sur le terrain. Dès les premières minutes, on a assisté à une succession de tacles appuyés et de duels âprement disputés.

À ce petit jeu, c'est d'abord le Toronto FC qui s'est imposé. La troupe de Preki a imprimé du rythme du début de rencontre, sans vraiment mettre en danger Matt Jordan.

La première alerte rouge est en fait survenue à la 19e minute sur une frappe de Dwayne De Rosario, contrée par la défense montréalaise.

Timide, l'Impact a peiné à trouver ses deux attaquants et à exister en milieu de terrain. Un peu à l'image de Filipe Pastel face à la paire de milieux centraux torontois, Jonathan De Guzman et Martin Saric.

Si l'Impact est parvenu à s'approcher à plusieurs reprises de la cage de Stefan Frei, la dernière passe et, bien sûr la finition n'ont pas été au rendez-vous. Exemple à la 26e minute alors qu'une touche de Peter Byers est redirigée mollement de la tête par Rocco Placentino.

«On a réussi à aller dans leur dernier tiers, on a réussi à les contourner, mais après, la qualité nous a fait défaut rendu là, explique Dos Santos. Je pense que c'était la différence dans ce match.»

De Rosario intenable

Dwayne De Rosario n'a pas fait mentir le statut de «joueur de référence» que lui avait accolé l'entraîneur montréalais avant la rencontre. Le numéro 14 du Toronto FC a été dans tous les bons coups de son équipe jusqu'à sa sortie du terrain. D'une belle tête, il a d'abord forcé Matt Jordan à se coucher pour détourner le ballon en corner en fin de première demie.

Après la pause, c'est encore lui qui a pris l'initiative du jeu des Reds. À la 54e minute, il a servi magistralement Martin Saric qui a dévissé son tir. Puis, cinq minutes plus tard, sa lourde frappe a été péniblement détournée par Jordan.

«Quand Barrett est entré, il a créé des problèmes. On a mis 10 minutes à nous habituer à cette situation. Cela a été dix minutes compliquées», explique l'entraîneur montréalais.

Avec autant d'occasions, l'ouverture du score n'était qu'une question de temps. Et devait impliquer De Rosario. À la suite d'une frappe de Barrett, partiellement bloquée par Jordan, l'international canadien n'a eu aucun mal à rediriger le ballon dans le but.

Avec l'obligation de résultat, l'Impact ne s'est pas laissé abattre par ce but torontois et a continué à pousser jusqu'au bout. Passant à une défense à trois et avec Hicham Aaboubou monté en attaque, les Montréalais n'ont toutefois pas percé le verrou ontarien. La faute à quelques maladresses et à une défense rouge très alerte.

Pas de quoi enlever le sourire à une foule qui s'est permis quelques «olé, olé, olé»... après l'annonce de la victoire du Canadien.