La triste et inquiétante défaite de l'équipe de France contre l'Espagne (2-0), mercredi, n'a pas permis de modifier la hiérarchie et de relancer le suspense à deux mois de la publication de la liste des 23 pour le Mondial-2010.

Gardiens

Lloris, Mandanda et Carrasso n'ont pas trop de soucis à se faire pour le voyage en Afrique du Sud et seule une blessure pourrait remettre en cause leur participation au Mondial. En cas de coup dur, Landreau, recalé de dernière minute pour l'Euro-2008 et de retour au premier plan avec Lille, voire Douchez, convoqué en octobre 2009 pour affronter les Féroé et l'Autriche, peuvent être de solides solutions de rechange.

Défenseurs

Après la désastreuse sortie des défenseurs centraux face à l'Espagne, Gallas et Abidal, absents sur blessure, peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Sagna et Evra, les seuls à sauver la face contre les champions d'Europe, prenant place sur les côtés. Pour les remplaçants, tout reste ouvert.

Dans l'axe, Escudé, catastrophique, semble très (trop?) apprécié par le sélectionneur mais ses piètres prestations internationales vont forcément peser dans la balance au moment du choix final. Le joueur du FC Séville a le mérite d'être polyvalent, d'être capable d'évoluer à gauche et d'être un ancien de la maison (1re de ses 13 sélections en octobre 2006). Mais Squillaci, qui a rarement démérité en équipe de France depuis 2004 et qui vient tout juste de reprendre l'entraînement après sa blessure à la cheville droite, et Boumsong, revenu à son meilleur niveau avec Lyon, sont aussi des candidats naturels pour être des doublures dans l'axe. Parmi les nouveaux, Ciani n'a pas marqué des points face à l'Espagne et Rami, toujours sans sélection, devra sans doute encore attendre avant d'avoir une éventuelle chance.

Sur les côtés, Fanni semble installé comme le remplaçant de Sagna à droite alors qu'à gauche la hiérarchie est plus trouble. Si Domenech a promu le jeune Lyonnais Aly Cissokho (22 ans), Trémoulinas, jamais appelé mais très performant avec Bordeaux, reste une option. Clichy, longtemps dans les petits papiers du sélectionneur, est lui distancé et son absence de la liste pour l'Espagne est un bien mauvais présage.

Milieux

Dans le secteur défensif, Toulalan, Lassana Diarra et Alou Diarra sont partants certains. Reste donc à trouver le 4e et ultime ticket mais il faudra avant tout clarifier le cas Vieira. L'ancien capitaine des Bleus, dont la dernière sélection remonte au 2 juin, a bien du mal à retrouver son meilleur niveau avec Manchester City et se trouve à l'heure actuelle très loin de la liste des 23. Mais l'incapacité des milieux français à s'imposer et l'absence de relève crédible à ce poste peuvent lui donner des raisons d'espérer. A deux mois de la divulgation des heureux élus pour le Mondial, Abou Diaby, s'il en a terminé avec ses pépins physiques à répétition, possède une longueur d'avance sur la concurrence et Moussa Sissoko (2 sélections), qui ne quitte quasiment plus le groupe depuis août 2009, reste en embuscade.

Aucune grosse surprise n'est attendue du côté des milieux offensifs. Ribéry, Gourcuff, Malouda et Govou peuvent déjà préparer leurs valises. Nasri n'a plus grand chose à espérer et Ben Arfa, en dépit d'un net regain de forme avec Marseille, devrait aussi être trop juste.

Attaquants

Les jeux sont faits pour le poste d'avant-centre et les deux +tauliers+ Henry (118 sélections) et Anelka (64 sélections) devraient être accompagnés par Benzema et Gignac. Cissé, malgré son envie et sa fougue contre les Espagnols, peut difficilement rivaliser avec le Madrilène et le Toulousain, solidement installés en équipe de France. Les blessures à répétition de Saha constituent aussi de sérieux handicaps.