Le Brésil a dominé l'Eire (2-0) mardi à Londres et enchaîne une troisième victoire en match amical de préparation au Mondial 2010, sans pour autant convaincre tant la Seleçao a manqué de réalisme.

L'Eire, quatre mois après son élimination en barrages du Mondial 2010 par la France sur un but controversé à la suite d'une main de Thierry Henry, peut encore déplorer d'avoir été lésé, puisque la première réalisation brésilienne est entachée d'un hors-jeu.

Cependant, les joueurs de Giovanni Trapattoni n'ont jamais semblé en mesure d'inquiéter les «auriverde» qui ont peu à peu étendu leur emprise sur le match.

Les Irlandais n'ont produit du jeu que lors du premier quart d'heure, concrétisé par une tête de Doyle, servi par Duff, qui obligeait Julio Cesar à sortir (15e).

La Seleçao, vainqueur de l'Angleterre puis d'Oman lors de ses deux dernières sorties, a ensuite mis la main sur la partie, portée par les raids de Maicon côté droit. Ce dernier a d'ailleurs été à l'origine du premier but: alerté par Robinho, parti dans le dos de la défense, il passait le ballon à l'attaquant de Santos, en position de hors-jeu, dont le centre à ras de terre était malencontreusement taclé dans sa cage par Andrews (0-1, 44e).

En seconde période, l'Eire a dû se contenter de contres, mais les pointes de vitesse de Duff ou Doyle s'avéraient bien inutiles en l'absence de soutiens offensifs.

À l'inverse, le Brésil de Kaka portait le ballon, créait, exploitait les espaces sans réussir le dernier geste face à une défense irlandaise bien regroupée. Les passements de jambes de Robinho ne parvenaient pas à semer Kelly et bien trop souvent, l'attaquant frappait au-dessus (68e, 70e), remettait sans succès (59e), ou marquait... en position de hors-jeu selon l'arbitre (69e).

La Seleçao ne se mettait à l'abri qu'à la 78e minute, sur un mouvement de toute beauté initié et conclu par Robinho qui sollicitait sur un double une-deux Kaka et Grafite. Le Madrilène et le buteur de Wolfsburg servaient leur partenaire chacun sur une talonnade, lui permettant de tromper Given qui fêtait d'une bien triste manière sa 103e sélection - un record -.