Samuel Eto'o a sorti ses «griffes» contre la presse camerounaise mercredi en l'accusant d'avoir «violé le pacte» l'unissant aux Lions indomptables, pour avoir colporté une «rumeur» sur son état physique et affiché un «manque de respect» envers son équipe.

Interrogé sur sa nervosité en conférence de presse après la victoire arrachée contre la Zambie (sa fameuse tirade «Je suis triple Ballon d'or africain, et si je joue dans une équipe, c'est que cette équipe vaut quelque chose»), l'attaquant s'est montré très offensif.

«Je n'étais pas nerveux mais mécontent, parce qu'on a un pacte entre vous les journalistes camerounais, et nous les joueurs, a lancé Eto'o. C'est un pacte gagnant, et vous êtes en train de violer ce pacte, de manquer de respect».

«Quand quelqu'un se permet de manquer de respect à mon groupe, je sors mes griffes et vous savez que je peux aller très loin, a-t-il aussi averti. Votre intérêt et le nôtre, c'est de gagner cette CAN».

Le capitaine des Lions, qui rend souvent les conférences de presse interactives, s'est encore adressé à son auditoire de compatriotes: «Nous avons besoin de vous, les journalistes, et je veux lire dans vos regards que vous êtes vraiment derrière nous comme pendant les qualifications».

«Lis, lis, lis ici!» ont alors répondu en choeur plusieurs journalistes en désignant leur yeux.

Eto'o a aussi regretté la «rumeur» selon laquelle il était gravement blessé au pied gauche: «C'est faux», a-t-il tranché, expliquant qu'il ne s'agissait que d'un coup pris pendant le match contre la Zambie, et pour lequel il a la cheville et le pied gauches bandés. Dispensé d'entraînement lundi, il s'est entraîné normalement mardi.

«Même quand certains essaient de prendre un autre chemin, ramenez-les dans les rangs, a-t-il demandé concernant cette rumeur. Discuter, c'est la clef de tout. Certains appellent leurs collègues ivoiriens pour dire que nous sommes les meilleurs, mais le jour où on va perdre ils vont se cacher... Vous n'allez pas jouer à notre place, mais votre soutien est vraiment important».

Un journaliste a ensuite répondu en plaisantant, déclenchant les rires de l'assistance: «Parfois, on a annoncé que notre meilleur joueur est blessé pour dire à l'adversaire que le match sera facile!"