L'Angola et l'Algérie se sont séparés sur un nul 0-0 qui les qualifie tous deux pour les quarts de finale de la CAN-2010, lundi à Luanda, à l'issue d'un match dominé par les Palancas negras, plus généreux.

L'Angola termine invaincu et premier de son groupe - pour la première fois de son histoire - avec cinq points et pourra du coup rester dans la capitale pour son quart de finale, contre le 2e du groupe B (Côte d'Ivoire, Ghana ou Burkina Faso). C'est aussi la deuxième fois que cette nation passe en quarts de la CAN, après 2008.

«On avait l'obligation de nous qualifier, a relevé le sélectionneur Manuel Jose. On était plus à l'aise que l'Algérie, puisqu'un nul nous suffisait. On a été beaucoup moins efficaces en termes offensifs qu'auparavant. Vers la fin du match, les deux équipes ont fait tourner le ballon et pas pris de risque. L'important était de se qualifier, c'était notre objectif. A partir d'aujourd'hui, c'est du bonus».

L'Algérie (4 points) prend la 2e place grâce à sa victoire (1-0) jeudi dernier contre le Mali (4 points également), qu'elle supplante au classement grâce au résultat de cette confrontation.

Sans le buteur Flavio

Les Palancas ont joué sans Flavio, son buteur (3 réalisations), dont l'état de la cuisse tenait en haleine le pays entier depuis jeudi. Le sélectionneur Manuel Jose l'a finalement préservé en prévision du quart de finale, lançant à sa place Zé Kalanga aux côtés de Manucho. Moins en verve mais intéressant.

Généreux, les Angolais ont animé le jeu et les Algériens ont plutôt subi et joué en contre, comme en témoignent les tirs au but: 12 contre 5.

Mais le nul est mérité au vu de la possession de balle égale (50-50) et du nombres d'occasions nettes: deux partout. Côté angolais: une frappe enroulée du gauche de Gilberto à ras du poteau (16e) et une double tentative de Djalma dans une situation de surnombre dans la surface algérienne (44e).

Côté algérien: une frappe à bout portant de Bougherra captée par Carlos (22e) et un centre fuyant de Bouazza sur lequel Matmour est trop court, et bien cerné par deux défenseurs locaux (48e).

Peut-être les deux buts maliens marqués très tôt contre le Malawi (par Kanouté et Keita dès les 1re et 3e minutes) pendant ce temps-là à Cabinda ont-ils rassuré les Fennecs, qui redoutaient seulement un bon résultat du Malawi, leur bourreau inaugural (la claque 3-0 de lundi dernier).

Comme s'il s'agissait de s'économiser en vue du quart de finale...