L'ancien entraîneur du VfB Stuttgart, Markus Babbel, démis de ses fonctions dimanche après des résultats calamiteux et une réaction très violente des supporteurs, a estimé lundi que le monde du football n'avait «rien appris» du suicide du gardien de but Robert Enke, en novembre.

Markus Babbel a raconté dimanche après son éviction l' «attaque» du bus de l'équipe, samedi, par des supporteurs de Stuttgart, lors de son arrivée avant le match contre Bochum (1-1), rapporte le Süddeutsche Zeitung.

«Même ceux qu'on qualifie de millionnaires du football ne méritent pas qu'on leur envoie au visage toute cette haine et des menaces de mort par geste», a-t-il raconté.

«Samedi, il y avait deux joueurs sur le terrain qui venaient des équipes de jeunes, et qui avaient peur. C'est aux supporteurs qu'en incombe la faute», a-t-il ajouté.

Revenant sur les nombreux discours sur la fragilité des sportifs et le besoin de davantage d'humanité dans le sport de haut-niveau qui avaient succédé au suicide, le 10 novembre, du gardien de but international Robert Enke, atteint de dépression pendant de longues années, Markus Babbel a jugé que «la profession n'a rien appris» de tout cela.

Markus Babbel a souhaité à son successeur, le Suisse Christian Gross, qu'il «trouve le bon bouton», que lui a cherché en vain, pour redresser l'équipe.

Après une 3e place inespérée la saison dernière, le VfB pointe actuellement à la 16e place et affiche un bilan désastreux avec seulement deux victoires en 15 matches de Bundesliga pour un total de douze points.

Paradoxe de la situation, le VfB peut néanmoins toujours se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions s'il bat mercredi les Roumains d'Unirea Urziceni.