Peu importe dans quelle ligue évoluera l'Impact de Montréal la saison prochaine, Marc Dos Santos n'entend pas déroger de son approche qui est d'en faire une équipe championne, année après année.

Et Dos Santos, qui a obtenu un vote de confiance vendredi quand l'Impact lui a consenti un contrat de deux ans, estime avoir encore beaucoup à accomplir.

«J'ai accepté d'être l'entraîneur de l'Impact avec la mission d'amener mon groupe de joueurs à offrir de bonnes performances et, indépendamment d'où nous évoluerons, de gagner», a-t-il mentionné au fil d'une conversation téléphonique avec La Presse Canadienne.

A couteaux tirés avec les dirigeants des United Soccer Leagues, l'Impact étudie l'opportunité d'évoluer dans une nouvelle ligue la saison prochaine. Le président de l'équipe, Joey Saputo, a toutefois précisé plus tôt cette semaine que les négociations se poursuivent avec les dirigeants des USL. On devrait être fixé sur ce que fera le club en 2010 la semaine prochaine.

«La situation ne m'inquiète pas du tout, a dit Dos Santos. Joey (Saputo) et Nick De Santis - directeur technique - ont toujours pris des décisions pour favoriser les succès de l'équipe. Je vais être solidaire de ce qu'ils feront.»

Dos Santos, qui a remplacé John Limniatis le 14 mai dernier, a dirigé l'équipe dans toutes les victoires en saison régulière, compilant un dossier de 12-8-6 en 26 matchs de la USL-1.

Il a ensuite mené l'Impact au troisième championnat de son histoire après avoir remporté six victoires consécutives en séries. Il figurait sur les rangs des quatre finalistes au titre d'entraîneur-chef de l'année, honneur remporté par Gavin Wilkinson, des Timbers de Portland.

Cette belle feuille de route est loin de le satisfaire.

«C'est vrai que nous avons remporté le championnat de la ligue mais nous avons beaucoup de choses à améliorer», a poursuivi Dos Santos.

«Pour commencer, je veux aider l'Impact à conserver son championnat, ce que l'équipe n'est pas parvenue à faire à ses deux précédentes conquêtes (1994, 2004). Puis, nous tenterons de reconquérir le championnat canadien et d'assurer de nouveau notre place en Ligue des champions.»

Il désire aussi améliorer le classement de l'équipe, qui a terminé seulement au cinquième rang de la ligue.

«Ce désir de faire mieux sera toujours présent chez moi. Quand j'aurais l'impression de ne plus rien avoir à gagner ou à accomplir, je laisserai mon poste.»

Compétences

Nick De Santis s'est félicité d'en être venu à une entente avec son entraîneur.

«Marc a prouvé ses compétences d'entraîneur en menant l'équipe au championnat de la USL-1, a-t-il commenté. Il est parvenu à transmettre sa mentalité de gagnant à tous les joueurs.»

Dos Santos, âgé de 32 ans, a tiré son épingle du jeu dans un contexte peu évident la saison dernière. L'Impact a en effet connu une première moitié de saison difficile. Mais Dos Santos a su transformer des joueurs qui avaient sombré dans une mentalité de perdants en équipe apte à contrôler son destin et confiante de remporter les plus grands honneurs.

Le gardien Matt Jordan a d'ailleurs loué son travail dans les jours qui ont suivi la conquête du championnat, soulignant que sa principale force était sa capacité d'exprimer clairement ce qu'il attend individuellement des joueurs, et «de leur expliquer leur rôle à l'intérieur de la structure de jeu qu'il veut donner à l'équipe».

Dos Santos ambitionne maintenant de compléter sa licence UEFA A - celle qui permet d'entraîner une équipe de Première division en Europe, lui dont la plus grande ambition est de diriger une équipe à la Coupe du monde, idéalement le Portugal.

«Je dois compléter ma thèse et finir mes cours. Pour ce faire, il me faudra aller cinq jours en Europe l'été prochain. C'est une chose que je dois finir et l'Impact le comprend.»

Dans l'immédiat, Dos Santos prévoit s'accorder trois semaines de vacances bien méritées avec sa famille en décembre.