Candidats déclarés au titre de champion d'Angleterre, Chelsea et Liverpool s'affrontent dimanche à Stamford Bridge lors de la 8e journée, avec la volonté de répondre aux doutes sur leurs moyens réels.

Drogba/Torres: des attaquants affamés Drogba a passé la trentaine. Le temps lui est compté. D'autant plus que les Blues sont confrontés à une interdiction de recruter qui pourrait les gêner la saison prochaine. Drogba est le baromètre de son club. En forme, il le mène vers les sommets. Quand il est dans un jour sans, comme la semaine passée à Wigan (défaite 3-1), toute son équipe s'éteint.

Fernando Torres a quitté l'Atletico pour remporter des titres. Après deux saisons blanches sur les bords de la Mersey, un nouvel échec serait «un immense coup dur», reconnaît-il. Après un début de saison délicat, Torres est en forme.

 

Lampard/Carragher: les symboles écornés

La difficulté des Blues à tenir la balle et l'absence de vitesse mise par les Londoniens à Wigan (défaite 3-1) comme à Nicosie en Ligue des champions (victoire 1-0), sont liées à la moindre influence de Frank Lampard. Son positionnement (Ancelotti le fait jouer plus haut quand son joueur préfère partir du milieu), est peut-être en partie responsable de cette situation.

Point fort traditionnel, la défense de Liverpool montre des signes de faiblesse, notamment sur coups de pied arrêtés. L'enfant du pays Jamie Carragher est le symbole évident de cette fragilité. Les performances discrètes du milieu Javier Mascherano, «bouclier» de l'arrière-garde «Scouser», sont une autre explication. À cet égard, laisser partir au Real Madrid Xabi Alonso semble une erreur.

 

 

Ancelotti/Benitez: des retrouvailles sous pression

Les deux hommes ont écrit ensemble quelques pages récentes de la Ligue des champions. En 2005 à Istanbul, Liverpool, mené 3 à 0 à la pause par l'AC Milan d'Ancelotti, revenait pour l'emporter aux tirs au but, l'un des plus incroyables renversements de l'histoire du football. Deux ans plus tard à Athènes, Ancelotti et les Milanais prenaient leur revanche (2-1). «Je ne me rappelle pas 2005, seulement 2007. Rafa ne se souvient que de 2005 !», plaisante Ancelotti.

Les deux hommes sont sous pression. Benitez a pour mission de remporter un Championnat d'Angleterre qui échappe à son club depuis 1990. Un effectif moins équilibré que celui de ses rivaux et des difficultés financières rendent sa tâche difficile.

Le bilan d'Ancelotti de neuf victoires en dix matches est plus qu'honorable. Mais les prestations à Wigan et Nicosie ne permettent pas d'écarter une répétition du scénario de l'an passé, quand, sous la baguette de Luiz Felipe Scolari, les «Blues» s'étaient écroulés après un début d'exercice en fanfare. Le début de la dégringolade fut d'ailleurs une défaite à domicile en octobre contre... Liverpool. La présence du propriétaire Roman Abramovitch à l'entraînement vendredi est venue rappeler à l'Italien que l'échec n'était pas une option dans un club qui court après le sacre depuis 2006.