L'Italien Flavio Briatore, exclu à vie lundi de la Formule 1 suite à l'affaire de tricherie au Grand Prix de Singapour en 2008, est dans le collimateur de la Ligue anglaise de soccer en tant que copropriétaire du club de football britannique Queens Park Rangers.

La Ligue anglaise a en effet demandé les détails de la décision du Conseil mondial à la Fédération internationale de l'automobile (FIA) qui a condamné lundi l'écurie Renault à une exclusion de la F1 avec sursis tandis que son ex-manageur italien a été lui banni à vie à cause de ce scandale.

La Ligue anglaise soumet chaque propriétaire de club de soccer à un examen de «moralité» et une de ses règles prévoit que nul ne peut diriger un club de soccer s'il a été exclu des instances dirigeantes d'un autre sport.

«Le président de la ligue anglaise de football, Lord Mawhinney, a écrit aujourd'hui à la FIA pour réclamer des détails concernant cette décision», a indiqué un porte-parole de la Ligue.

«Ensuite, la Ligue étudiera ce cas», a ajouté le porte-parole.

Briatore est l'un des trois propriétaires du club anglais de deuxième division, aux côtés de Bernie Ecclestone, le patron de la Formule 1, et du magnat de l'acier Lakshmi Mittal.

L'Italien est également président de la holding à laquelle appartient le club et directeur général.

Briatore avait quitté Renault la semaine dernière, avant la réunion de la FIA appelée à statuer lundi sur l'accident de Singapour. Il avait rejeté toutes les accusations portées contre lui, déclarant qu'il s'agissait de «mensonges outrageux».

Le 28 septembre 2008, Nelson Piquet Jr avait percuté un mur au GP de Singapour, sur ordre de Briatore, avait-il affirmé, ce qui avait entraîné l'intervention de la voiture de sécurité, ce dont avait profité son équipier Fernando Alonso pour doubler la plupart de ses concurrents, arrêtés aux stands afin de ravitailler. L'Espagnol avait remporté ce GP mais la FIA a reconnu lundi qu'il n'était pour rien dans la tricherie.