Le président américain Barack Obama a rompu jeudi avec le langage diplomatique pour adresser à son homologue brésilien Luis Inacio Lula da Silva une ferme mise en garde: les États-Unis ne se laisseront plus remonter deux buts d'avance par le Brésil sur un terrain de soccer.

MM. Obama et Lula se sont rencontrés en marge du sommet des pays industrialisés à L'Aquila, en Italie, et le président brésilien a pu mesurer que M. Obama, c'était vraiment «le changement auquel nous pouvons croire», le slogan de sa campagne, au moins sur le gazon.

Au début de ces conversations, M. Lula a offert à M. Obama le célèbre maillot de l'équipe nationale brésilienne de soccer, quintuple vainqueur de la Coupe du monde, signé par les joueurs.

«Hé, regardez-moi ça ! Magnifique ! Vraiment, magnifique ! J'aime ça», a lancé M. Obama, qui pratique lui-même plus volontiers le basketball, mais qui va occasionnellement soutenir ses deux filles Malia et Sasha quand elles jouent au soccer.

Les deux dirigeants ont ensuite eu une demi-heure d'entretiens sur le réchauffement climatique, le coup d'État au Honduras, la crise économique et l'Iran, a rapporté le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs.

Au moment où M. Lula croyait la discussion terminée, M. Obama a lancé: «J'ai encore une chose à dire», a relaté M. Gibbs, lui-même amateur de football au pays du basketball et du baseball rois.

«C'est la dernière fois que nous perdons après avoir mené 2 à 0», a dit M. Obama avant de donner une tape au micro et de s'éloigner, sous les rires de M. Lula, d'après le récit de M. Gibbs.

Le parcours de l'équipe américaine à la récente Coupe des confédérations, préparatoire à la Coupe du monde de l'an prochain, a suscité un intérêt rare aux États-Unis. Arrivés en finale, les Américains menaient contre toute attente 2 à 0 à la mi-temps contre les Brésiliens. Mais ils ont encaissé trois buts en seconde période.