Le Real Madrid a commencé à rentabiliser le transfert astronomique de Cristiano Ronaldo, dont le maillot s'est vendu à la cadence de 15 exemplaires à la minute à la boutique du club lundi soir après sa présentation au stade Santiago-Bernabeu devant 75 000 spectateurs.

En deux heures, la boutique du Real du stade a vendu 2000 maillots floqués du numéro 9 de l'attaquant vedette portugais, à 85 euros pièce (137 $), soit plus de 15 par minute pour une recette globale de 170 000 euros (275 000 $), ont rapporté mercredi les journaux sportifs AS et Marca.

Dans la cohue, 300 maillots de Cristiano Ronaldo, acheté plus de 93 millions d'euros à Manchester United, ont été volés. La «Cristianomania» a continué mardi: les maillots taille adulte étaient épuisés.

Cristiano Ronaldo a fait beaucoup mieux que le meneur de jeu brésilien Kaka, acheté 65 millions d'euros à l'AC Milan, dont le maillot s'était pourtant vendu à 600 exemplaires en deux heures, soit cinq à la minute, lors de sa présentation officielle le 30 juin.

Un commentateur espagnol de la radio Cadena Ser calculait mercredi matin que si les ventes se poursuivaient à ce rythme effréné, le transfert du joueur le plus cher du monde pourrait être rentabilisé en quelques mois.

Une estimation théorique, reconnaissait le journaliste, d'un côté parce qu'il est probable qu'après la folie des premiers jours, les ventes baissent, mais aussi parce que son calcul ne tient compte que des ventes à la boutique du Real, qui compte inonder toute la planète foot du maillot de la star portugaise.

Le club cherche aussi à rentabiliser ses stars par d'autres moyens. Le journal El Pais a ainsi récemment indiqué qu'il avait demandé à l'équipementier sportif Adidas de doubler, de 30 à 60 millions d'euros, le montant annuel qu'il lui verse.

Interrogé sur son transfert record, Cristiano Ronaldo, toujours modeste, a estimé mercredi dans un entretien au journal AS qu'il le valait bien: «Bien sûr qu'on peut payer cette somme pour moi. Je pense même plus. Tous disent que non, mais moi je dis que oui. Quelqu'un devra me rentabiliser...»