Le Brésil, pourtant très moyen, a battu une Afrique du Sud enthousiaste mais imprécise grâce à un coup franc en fin de match de Daniel Alves (88) et s'est qualifié pour la finale de la Coupe des Confédérations-2009, jeudi à Johannesburg.

Et les 'vuvuzelas' (trompettes) se sont tus... Les 'Bafana Bafana' croyaient tenir la prolongation, mais la demi-finale s'est terminée cruellement. C'est le Brésil qui affrontera les États-Unis en finale, dimanche, pour tenter de décrocher une troisième Coupe des Confédérations (après 1997 et 2005).

Une faute d'Aaron Mokoena sur Ramires à quelques centimètres de la surface a été fatale aux Sud-Africains. Daniel Alves, qui venait de rentrer en jeu (82), a trouvé la lucarne et trompé l'excellent Itumeleng Khune, dans un Ellis Park soudain silencieux.

Joel Santana, le sélectionneur brésilien des Bafana Bafana, avait promis de jouer et de ne pas seulement défendre, il a tenu parole. Mais son équipe a avancé de façon trop désordonnée et s'est finalement procurée peu de réelles occasions, malgré de nombreuse frappes.

Le milieu d'Everton, Steven Pienaar, a encore une fois été le meilleur joueur de son équipe et le principal danger, inquiétant Julio Cesar sur coup franc (28) ou sur une frappe cadrée (42). Et il sait aussi aller chercher lui-même des ballons dans les pieds adverses.

«Booooooth!»

Côté brésilien, Luisao, choisi par Dunga à la place de Juan, blessé jusqu'à la fin du tournoi pour contrer Bernard Parker, incertain avant le match mais finalement présent, a rempli sa mission. Dunga avait pourtant expliqué préférer Miranda contre des attaquants vifs, comme il l'avait fait contre les États-Unis.

Parker muselé, Siphiwe Tshabalala, l'autre attaquant, inefficace, et Teko Modise encore transparent au milieu, hormis une frappe contrée qui a failli tromper Julio Cesar (57): Pienaar était trop seul.

Mais les Brésiliens ne trouvaient pas de faille non plus dans la défense sud-africaine, qui tenait, malgré les dégagements à l'emporte-pièces de la charnière Mokoena-Matthew Booth (salué comme il se doit par des «Booooooth!» sur chaque ballon touché).

Kaka, qui s'affirme de plus en plus en patron de l'équipe, a été le seul à secouer les siens, tirant plusieurs fois au but, jusqu'au coup franc d'Alves.

L'ambiance de l'Ellis Park était superbe, le public acclamant chaque amorce d'action et chaque petit numéro technique (roulette, grand-pont...), même au milieu du terrain, mais toute cette bonne volonté n'a pas suffi.

La Coupe des Confédérations perd son hôte, mais les Bafana Bafana ont tenu tête au Brésil et doivent s'en servir pour progresser. Dans moins d'un an, c'est le Mondial 2010 (11 juin-11 juillet).