Les dix matches de suspension infligés au défenseur portugais Pepe du Real Madrid pour violences sur le terrain sont jugés trop sévères par le club et son président, qui envisagent de faire appel.

«Quelle horreur !» s'est exclamé selon le quotidien Marca de samedi le président du Real, Vincente Boluda, après la sanction imposée vendredi par la Fédération à Pepe pour ses gestes violents lors du match de Liga contre Getafe (3-2) mardi. Pepe avait donné plusieurs coups de pieds aux jambes et au dos de l'attaquant Casquero qu'il avait renversé dans la surface, puis donné un coup de poing à la figure d'un autre joueur de Getafe et enfin insulté le quatrième arbitre après avoir été expulsé.

Cette sanction «ne correspond pas à ce qui s'est passé sur le terrain», a précisé M. Boluda à Marca, selon qui le club prépare un appel en début de semaine prochaine pour tenter d'obtenir une réduction.

M. Boluda a par ailleurs critiqué la «pression populaire» qui a poussé à cette punition et mis en cause, selon Marca, le président de Getafe, Angel Torres.

Ce dernier a poursuivi ses critiques après l'annonce de la suspension, jugeant «impardonnable» l'attitude de Pepe et affirmant que Real aurait dû le sanctionner durement et même éventuellement «résilier son contrat».

Pepe, 26 ans, est une pièce maîtresse de la défense du Real, où il a été transféré en 2007 pour 30 millions d'euros et il va manquer la fin de la saison, y compris le «classico» contre le FC Barcelone le week-end prochain.

Il a multiplié les excuses après ses actes violents cette semaine, mais ne s'est pas exprimé à la suite de l'annonce de la sanction, une des plus lourdes jamais infligée par la Fédération espagnole de football.

Les deux quotidiens sportifs madrilènes, AS et Marca, estimaient samedi qu'il s'en tire en fait à bon compte et que la sanction aurait pu être encore plus sévère, étant donné la brutalité dont il a fait preuve.