Josep Guardiola fait des envieux pour sa première saison comme entraîneur dans l'élite: après sept mois de compétition, il est toujours en course pour mener le FC Barcelone à un triplé historique.

Le Barça est leader du Championnat d'Espagne, avec une belle avance de six points sur le Real Madrid (2e). Il jouera le 13 mai la finale de la Coupe d'Espagne (Coupe du roi) contre l'Athletic Bilbao et depuis mercredi soir est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions.

Après la rencontre contre Lyon (victoire 5-2, 1-1 à l'aller), «Pep» Guardiola, 38 ans, n'était pas peu fier du parcours européen de son équipe, débuté en août avec le troisième tour préliminaire.

«Nous étions les premiers à jouer en Europe et maintenant nous sommes dans les huit meilleurs (clubs) et le meilleur c'est que maintenant nous allons tomber sur une grande équipe», soulignait-il, sans vouloir offenser l'OL, club pour lequel il confiait mardi avoir une «grande admiration».

Guardiola qui fut comme joueur plaque tournante et tête pensante de la «Dream team», la redoutable équipe du Barça de la première moitié des années 90 (quatre Ligas consécutives et une Ligue des champions), semblait fait pour entraîner.

Après une saison réussie à la tête de l'équipe réserve du club catalan, il confirme aux commandes de l'équipe première.

Remède

Les résultats sont là et l'équipe frôle par moments la perfection sur le terrain: fluidité, vitesse et efficacité.

Guardiola, adepte du discours prudent, avait récemment surpris en pronostiquant que son équipe serait championne d'Espagne, chambrant même au passage le président du Real Madrid, Vicente Boluda, sûr du contraire.

Lors de la conférence de presse suivant le match contre Lyon, un temps incertain après le second but des visiteurs, «Pep» a renoué avec la réserve.

«C'est sûr que par moments (contre Lyon) nous avons été brillants mais maintenant il reste le plus dur avec un calendrier très difficile alors que nos adversaires en Liga n'auront qu'un match par semaine».

Il n'oublie pas non plus les erreurs défensives de son équipe sur les deux buts des Lyonnais. «L'une des choses à améliorer est la manière dont nous encaissons les buts. Après le second but (de l'OL) nous aurions pu souffrir. Le remède est de récupérer le ballon, ne pas se presser, faire un peu plus bloc et reculer un peu».

Guardiola est d'autant plus prudent que pour l'instant le Barça, bien parti dans les trois compétitions, surtout en Liga et Coupe du roi, n'a encore rien gagné, après déjà deux saisons sans titre majeur.

«Il reste encore tant à jouer que ça ne vaut pas le coup de se projeter».