Le FC Barcelone, souverain en Espagne il y a encore trois semaines, n'avance plus en Championnat, la faute à une défense devenue perméable: huit buts encaissés lors des trois derniers matches contre 16 lors des 22 précédentes journées.

Valdés dans le doute

Le gardien de but du Barça, Victor Valdés, souvent désigné comme le maillon faible de l'équipe, faisait taire ses détracteurs depuis le début de la saison. Sa grande prestation face au Real Madrid au Camp Nou en décembre (victoire 2-0) avec deux arrêts décisifs, avait même forcé le respect. Mais les vieux démons sont revenus: un dégagement manqué lors du second but de l'Espanyol Barcelone (défaite 2-1) et un mauvais placement sur le premier but de l'Atletico Madrid dimanche (défaite 4-3), comme à Lyon en Ligue des Champions sur le coup franc de Juninho (1-1).

Abidal, une absence qui compte

Le défenseur français Eric Abidal, pas toujours épargné par les critiques et les sifflets, est sorti sur blessure en début de match contre l'Espanyol. Le Barça a depuis encaissé six buts. Même si tout le mérite défensif ne lui revient pas, l'international français accomplissait jusqu'ici une très bonne saison, combinant mieux que jamais avec Henry côté gauche. Abidal, qui ne reprendra que dans environ deux mois, est soit remplacé par Carles Puyol, plus peformant dans l'axe, soit par le Brésilien Sylvinho, son remplaçant naturel mais sur le déclin.

Un milieu moins rayonnant

Le Barça, toujours privé d'Andrés Iniesta, a plus de mal à conserver et à faire circuler le ballon. Le virtuose Xavi ne peut pas tout faire. Du coup, l'équipe «blaugrana» offre plus de possibilités à ses adversaires. L'Atletico Madrid a ainsi tiré 22 fois au but dimanche, cadrant sept frappes.

Des adversaires qui se transcendent

À l'instar de l'Atletico, euphorique dimanche comme ses supporteurs, les derniers adversaires du Barça jouent le match de leur saison face au leader: ce fut aussi le cas du Betis Séville (match nul 2-2 après avoir mené 2-0) et de l'Espanyol Barcelone (alors dernier de la Liga et vainqueur 2-1 à l'extérieur).

Comment enrayer le ralentissement ?

Le Barça n'a pris qu'un point lors des trois dernières journées et le deuxième, le Real Madrid, est revenu à quatre points. L'entraîneur Josep Guardiola est pour l'instant perplexe sur cette mauvaise passe: «Je n'explique pas les victoires et je ne vois pas pourquoi je devrais me mettre à expliquer les défaites. Je ne connais pas le pourquoi de nos quatre derniers matches sans victoire (Betis, Espanyol, Lyon et Atletico, ndlr).»

La satisfaction pour le technicien catalan vient de l'attaque, toujours performante: Henry a signé un doublé dimanche et Messi a encore marqué. La Coupe d'Espagne, avec les demi-finales retour mercredi (victoire 2-0 contre Majorque à l'aller), arrive à point nommé pour permettre au Barça de se reprendre. Avant de retrouver la Liga et la Ligue des champions.