Liverpool, en concédant dimanche le nul à domicile contre Manchester City (1-1) lors de la 26e journée, a ouvert un boulevard vers un troisième titre consécutif de champion d'Angleterre à Manchester United, qui compte désormais sept points d'avance.

 

Les espoirs des Reds d'un premier sacre depuis 1990 ont été singulièrement entamés par un début d'année 2009 pourri, avec seulement deux victoires pour quatre nuls en six matches. Un ancien de la maison, Craig Bellamy a peut-être fini de les détruire en ouvrant le score pour City (51) avant que Dirk Kuyt ne limite les dégâts (78).

Pour la première fois, l'entraîneur de Liverpool, Rafael Benitez est passé près de reconnaître que les jeux étaient faits: «C'est un mauvais résultat et cela sera plus difficile d'être sacré.»

«Je garde confiance, mais nous devons gagner nos prochains matches contre Middlesbrough et Sunderland et aller ensuite l'emporter à Old Trafford contre Manchester United» le 14 mars, a poursuivi l'Espagnol. Or, comme le constate dépité Benitez, «Manchester joue bien et gagne ses matches», au moment où son équipe peine à se montrer dangereuse.

Arsenal à 17 points

Son succès sur le relégable Blackburn est le dixième consécutif pour Manchester. Il ne fut pas inoubliable, obtenu sur un but de Wayne Rooney (23) et un coup franc splendide de Cristiano Ronaldo (60) auxquels avait répondu Roque Santa Cruz (32). Mais à l'inverse de tous ses rivaux, Manchester sait gagner même dans ses jours sans.

Malgré sa victoire à Aston Villa grâce à un joli but de Nicolas Anelka (1-0) et un jeu retrouvé sous la direction de Guus Hiddink, de bon augure avant de recevoir la Juventus Turin, Chelsea pointe à dix points, tandis que les «Villains» sont à onze.

Quant à Arsenal, un troisième 0-0 consécutif (série déprimante inédite depuis 2005) face à la modeste formation de Sunderland, le relègue à 17 longueurs. Même si leur entraîneur Arsène Wenger s'en défend, l'objectif des Gunners n'est plus la lutte pour le titre mais de sauver leur place en Ligue des Champions et de retrouver le chemin des filets.

À l'exception d'une première mi-temps encourageante du Russe Andreï Arshavin pour sa première apparition, les supporteurs Gunners, qui ont hué leurs favoris, n'ont guère de raison de se réjouir avant d'affronter mardi la Roma en Ligue des Champions.