Manchester United, victorieux de Blackburn (2-1), a bâti samedi une avance de huit points sur Liverpool en tête du championnat d'Angleterre auquel Chelsea n'a pas complètement renoncé après son succès à Aston Villa (1-0) lors de la 26e journée samedi.

Arsenal, 5e à 17 points, est en revanche définitivement hors course après son match nul accueilli par les sifflets de l'Emirates Stadium contre Sunderland (0-0). Si l'équipe de Liverpool ne veut pas faire mentir son entraîneur Rafael Benitez, qui affirme que les jeux ne sont pas encore faits en Premier League, elle devra battre dimanche Manchester City lors d'un match en retard, malgré l'absence de son maître à jouer Steve Gerrard.

Car les Red Devils ne faiblissent pas. Ce dixième succès consécutif contre un relégable ne fut pas le plus beau. L'égalisation pleine de sang-froid de Roque Santa Cruz (32) a mis un terme à une impressionnante série de quinze matches de championnat sans but encaissé.

Mais à l'inverse de ses concurrents, Manchester sait s'imposer dans ses jours sans. Cette fois, ce fut grâce à un but de Wayne Rooney (23) suivi d'un chef d'oeuvre sur coup franc de Cristiano Ronaldo (60).

Effet Hiddink

De chefs d'oeuvre, il n'y en eut point sur le terrain d'Arsenal, où la journée avait commencé avec l'annonce que le capitaine Cesc Fabregas pourrait revenir plus tôt que prévu de sa blessure à un genou, et la première apparition d'Andreï Arshavin.

Le maître à jouer russe, qui sera absent en Ligue des champions contre la Roma parce qu'il a déjà participé à la compétition avec le Zénit Saint-Pétersbourg, a été convaincant avant d'être remplacé, souffrant visiblement pour ce premier match depuis novembre.

Mais cela n'a pas suffi pour des Gunners qui laissent échapper des points face à une équipe modeste privée de son meilleur buteur, Djibril Cissé, blessé. Les Gunners en sont à quatre nuls consécutifs (dont trois 0-0) et sont plus que jamais en danger de ne pas se qualifier pour la Ligue des champions.

Arsenal est en effet à six points de la quatrième place, celle qui accorde le dernier ticket anglais, désormais occupée par Aston Villa.

La formation de Martin O'Neill a appris qu'il lui restait encore du chemin à parcourir avant de s'installer comme un grand d'Angleterre. Et la leçon a été administrée par une équipe de Chelsea résurgente.

Dominateurs comme jamais depuis l'automne, les Londoniens bénéficient déjà d'un «effet Hiddink», dont c'était le premier match sur le banc. Avec Didier Drogba et Nicolas Anelka associés devant, ils ont montré une animation en net progrès, symbolisée par le but. D'un petit ballon piqué plein de classe, Anelka a profité de l'excellent travail de Frank Lampard (19, 1-0).