Le champion norvégien de ski de fond Petter Northug a été condamné jeudi à une peine de 50 jours de prison ferme après avoir provoqué un accident de la route en état d'ébriété et incriminé dans un premier temps un camarade.

Outre la peine de prison, le tribunal de Trondheim lui a infligé une amende de 185 000 couronnes (28 600 dollars), soit un mois et demi de salaire brut, ce qui est généralement la règle dans le pays scandinave, et une suspension de permis à vie, qui dans la pratique dure cinq ans.

L'athlète de 28 ans, qui avait opté pour une procédure expéditive de plaider coupable, a accepté la sanction sur le champ.

Les conséquences du verdict sur la saison de Northug, détenteur de quatre médailles olympiques mais en méforme depuis l'an dernier - il est rentré bredouille de Sotchi -, n'étaient pas claires dans l'immédiat. Il peut notamment demander un report de sa peine ou à l'effectuer avec un bracelet électronique.

«Cet épisode va me hanter et je vais en avoir honte toute ma vie», a-t-il dit, lors d'une brève allocution à la presse. «Une fois encore, je présente mes excuses (...) Je suis prêt à accepter ma punition».

Les faits jugés remontent au 4 mai dernier: aux petites heures du matin ce jour-là, l'Audi A7 de Northug avait été retrouvée très endommagée après avoir traversé un rond-point et percuté un rail de sécurité.

L'athlète, qui avait quitté à pied le lieu de l'accident, en y laissant un passager légèrement blessé, avait été arrêté un peu plus tard à son domicile.

Selon la police, l'accident s'est produit à une vitesse d'au moins 83 km/h dans une zone limitée à 40 km/h et Northug, une heure après les faits, avait un taux d'alcoolémie de 1,65 gramme, bien plus que le maximum légal autorisé (0,2 gramme).

Six chefs d'inculpation ont été retenus contre le double champion olympique à Vancouver en 2010: conduite en état d'ivresse, conduite dangereuse, excès de vitesse, non-assistance à autrui, délit de fuite mais aussi dénonciation mensongère.

Dans ses premières déclarations à la police, Northug a en effet d'abord affirmé à trois reprises que son camarade conduisait le véhicule, un mensonge qu'il dit avoir proféré alors qu'il était encore sous l'emprise de l'alcool et qu'il a ensuite rectifié.

La juge Ingrid Stigum a retenu des circonstances atténuantes sur ce point. L'accusation avait requis 60 jours de prison, 200 000 couronnes (31 000 dollars) d'amende et la suspension du permis à vie.