Je loge dans le même hôtel que l'équipe kazakhe, ce qui donne une idée de mon rang dans la hiérarchie médiatique du ski. On ne jase pas fort au déjeuner, mais je ne me plains pas.

L'hôtel Rose est situé à Villabassa, premier village en sortant de Dobbiaco, Toblach devrait-on dire, 70% des gens parlent allemand par ici. Je ne suis pas surpris d'apprendre que Villabassa, pardon, Niederdof, est le «berceau du tourisme» en Italie. C'est un lieu de villégiature prisé pour la marche nordique, le vélo l'été, et les «cures» dans les nombreux spas.

Il y a bien une ou deux horreurs, comme ce restaurant «Mexico City», l'un des rares encore ouverts l'autre soir. Pour le reste, c'est une carte postale grandeur nature: l'église Santo Stefano et son haut clocher comportant une boule, une étable, une écurie, un poste de pompiers volontaires. En plein milieu d'un bois, un parc pour enfants, une vieille dame en manteau de fourrure promenant son chien. Et toutes ces maisons de style tyrolien.

Tranquille, tranquille. En s'éloignant un peu, le cellulaire finit par ne plus entrer. Ça permet d'écouter la rivière Rienza, qui transporte en cascades l'eau des Dolomites. Quand il fait nuit noire, c'est encore plus beau.