Malgré une deuxième 24e position en autant d'épreuves en slalom géant sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin féminin cette saison, Marie-Michèle Gagnon n'était pas trop découragée après la course à Killington, dans le Vermont, samedi.

La skieuse de Lac-Etchemin était en mesure de mettre les choses en perspective au bas de la pente.

« J'ai manqué de jus dans l'attaque, a-t-elle expliqué. Ce n'est pas rare que je sois un peu lente en début de saison. C'est comme si je dois retrouver ma mentalité de course, parce que mon ski va bien. »

Gagnon a signé un chrono combiné de deux minutes et 1,35 seconde. Elle a terminé à 3,72 secondes de la gagnante, l'Allemande Viktoria Rebensburg.

« La deuxième manche n'a pas été facile, a reconnu Rebensburg. Nous pouvions voir la pluie s'en venir et nous espérions pouvoir compléter la course à temps. 

« J'ai essayé d'être agressive. J'ai commis une petite erreur après la première portion abrupte et je me suis dit qu'il fallait y aller à fond si je voulais avoir une chance de gagner. Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, je ne m'attendais pas à la victoire. Je savais que j'avais bien skié, mais je n'étais pas certaine des dommages provoqués par mon erreur. J'étais heureuse de voir que j'avais gagné. »

Rebensburg a privé la favorite locale Mikaela Shiffrin de la victoire grâce à un temps de 1:57,63, soit 67 centièmes de seconde de moins que l'Américaine (1:58,30).

L'Italienne Manuela Moelgg (1:59,12) a complété le podium.

Rebensburg avait aussi remporté le premier slalom géant de la saison à Sölden, en Autriche, le 28 octobre dernier. Rebensburg a maintenant signé 13 victoires en carrière dans cette discipline sur le circuit de la Coupe du monde.

La Slovène Tina Maze était la dernière skieuse à avoir gagné les deux premières épreuves de slalom géant d'une saison, en 2012-13. Maze avait alors gagné les quatre premières courses.

De son côté, Shiffrin, qui a passé une partie de son enfance à skier au Vermont, était heureuse de sa deuxième position. Elle s'était contentée du cinquième rang lors du premier slalom géant de la saison.

« C'est un pas dans la bonne direction après le résultat de Sölden, a indiqué la championne du titre général en Coupe du monde la saison dernière. J'étais plus en confiance sur mes skis. J'ai eu du plaisir sur la pente et j'étais heureuse d'arriver en bas sous les cris de la foule. »

Gagnon a été la seule représentante de l'unifolié à se qualifier parmi les 30 skieuses qui participaient à la deuxième vague.

Elle croit qu'un simple changement dans son approche en piste pourrait lui permettre de grimper rapidement au classement.

« Il y a des filles devant moi ici que je bats en Coupe Nor-Am, a expliqué Gagnon. Il faut que je garde la même mentalité en course en Coupe du monde. En Nor-Am, j'y vais, je prends des chances et je ne fais pas d'erreur. En Coupe du monde, je me retiens trop. »

Gagnon aura la chance de se reprendre dimanche lors de la présentation d'un slalom.

« Je me suis moins entraînée en slalom, mais c'est peut-être une bonne chose, a-t-elle mentionné. Des fois, tu attaques plus, tu n'as rien à perdre. C'est l'attitude que j'ai en slalom. On va voir ça demain. »

Erin Mielzynski, de Collingwood, en Ontario, a terminé en 34e position, tout juste devant Valérie Grenier, de Mont-Tremblant, en 35e place.

« Je suis vraiment déçue, a reconnu Grenier, qui espérait au moins se qualifier pour la deuxième manche. J'ai de la difficulté ces derniers temps à savoir ce qui ne fonctionne pas. Je vais devoir revoir la course avec mon entraîneur. »

Mikaela Tommy, de Wakefield, au Québec, a pris le 42e rang et Laurence Saint-Germain, de Saint-Ferréol-les-Neiges, le 50e. Amelia Smart, d'Invermere, en Colombie-Britannique, n'a pas été en mesure de compléter la première manche.