Marie-Michèle Gagnon avait toutes les raisons d'être optimiste à la fin de la saison 2011-2012 de la Coupe du monde de ski alpin. Elle venait alors de décrocher son premier podium en terminant troisième à Aare, en Suède.

Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu l'an dernier. Elle a terminé la saison au 17e rang du classement au slalom et au 23e pour le slalom géant, qui sont pourtant ses deux disciplines de prédilection.

«Je suis arrivée avec beaucoup d'attentes après avoir fini en force la saison précédente. Mais je me suis rendu compte que je n'étais pas encore à ce niveau-là. J'ai connu un creux en milieu de saison, et ç'a été difficile», raconte-t-elle en entrevue à La Presse.

Heureusement pour elle, cette mauvaise passe semble être chose du passé. La jeune athlète de Lac-Etchemin a entamé sa saison 2013-2014 de belle façon avec une 10e position au slalom géant à Sölden, en Autriche, le 26 octobre, suivie du 5e rang au slalom à Levi, en Finlande, le 16 novembre.

Marie-Michèle se trouve actuellement à Beaver Creek, au Colorado, pour tenter de poursuivre sur sa lancée. Elle a pris part à deux descentes d'entraînement, mardi et mercredi, prenant les 50e et 60e rangs.

C'est cependant au cours du week-end, lors des épreuves du slalom géant et du super-G, qu'elle promet de s'illustrer sur la toute nouvelle piste «Raptor», aménagée en prévision des Championnats du monde de 2015 et que les concurrentes étrennent ces jours-ci.

«C'est une piste vraiment technique, plus que pour la descente normale. Mais la neige est tellement belle, c'est juste parfait», se réjouit-elle.

Une attitude «plus relaxe»

À quoi attribuer ce retour en force cette saison? Selon elle, c'est en grande partie une question de mentalité. «J'ai une attitude plus relaxe cette année, explique la skieuse de 24 ans. Je pense davantage à bien skier, à skier à mon goût, plutôt que de me mettre de la pression ou des objectifs précis. Quand tu te mets trop de pression, tu deviens tendue dans ton corps, ce qui fait en sorte que tu skies moins bien.»

Évidemment, sa préparation y est aussi pour beaucoup. «Cette année, j'ai pu passer plus de temps à m'entraîner sur la neige qu'en gymnase. Ma masse musculaire est au niveau où on voulait qu'elle soit.»

Tout cela est de bon augure pour les Jeux de Sotchi, qui seront ses deuxièmes Jeux olympiques après ceux de Vancouver en 2010, où elle avait pris les 21e et 31e rangs au slalom et au slalom géant, respectivement.

En plus de l'expérience acquise au cours des quatre années qui se sont écoulées depuis, Marie-Michèle indique avoir pu parfaire certains détails de sa technique de ski, de sorte qu'elle entrevoit sa prochaine aventure olympique avec confiance.

«Quand je regardais des vidéos de Vancouver, j'avais presque envie de rire. Je skie beaucoup mieux maintenant», résume-t-elle.

On pourrait d'ailleurs en avoir la preuve en fin de semaine, à Beaver Creek.

Autre victoire pour Lara Gut

Si Marie-Michèle n'a pas pris part à la troisième et dernière descente d'entraînement à Beaver Creek, hier, la Suissesse Lara Gut en est quant à elle ressortie gagnante en signant un temps de 1:40,76. Il s'agit d'une deuxième victoire en trois séances pour la skieuse de 22 ans.

Gut a devancé sa plus proche rivale, la Liechtensteinoise Tina Weirather, par plus d'une seconde, cette dernière ayant franchi le fil d'arrivée en 1:41,94.

Notons enfin que chez les hommes, la deuxième descente d'entraînement qui devait avoir lieu hier, à Lake Louise, a été annulée en raison d'un problème électrique avec l'un des remonte-pentes. Rappelons que mercredi, le Québécois Erik Guay a remporté la première descente.