Jean-Philippe Roy a vécu une double libération l'été dernier. D'une part, il a appris qu'il recevrait un soutien financier suffisant pour skier en 2011-12. D'autre part, son genou droit, pour lequel il a dû mettre un terme à sa dernière saison de façon prématurée, est parfaitement guéri.

Roy en a eu la confirmation dès le début d'un camp sur neige en Nouvelle-Zélande, en août. «Dès la deuxième journée, j'ai fait 10 descentes dans les portes. Au total, j'ai skié 22 des 23 journées du camp. C'est un virage à 180 degrés par rapport à l'an dernier», a indiqué le skieur 32 ans lors d'une interview depuis l'Autriche, la semaine dernière.

Roy était pratiquement incapable de skier quand il a rendu les armes avant les Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen, en février. Il ne s'était jamais pleinement remis d'une opération visant à réparer son ligament croisé antérieur droit, déchiré en décembre 2009.

La guérison est attribuable à une deuxième opération au printemps. Le chirurgien a procédé à une série de microfractures visant à irriguer la région du genou et ainsi favoriser la production de tissus cicatriciels. Roy a ensuite conçu son propre programme de musculation pour reprendre de la masse musculaire dans sa jambe meurtrie. «Je me suis écouté, a indiqué celui qui a fini septième aux Mondiaux de 2007. J'ai fait ce que je pensais être le mieux pour moi.» Ç'a été un franc succès.

Roy sera donc l'un des trois partants canadiens, dimanche, pour le slalom géant d'ouverture de Sölden. Il ne veut rien anticiper, d'autant qu'il s'attend à s'élancer entre la 45e et la 50e place. «Mon but est d'être dans les 30 premiers à la fin de l'année, mais je ne veux pas regarder trop loin.»