Québec doit maintenant choisir: renoncer à sa candidature olympique ou trouver un plan B pour la descente de ski masculine. «La balle est dans le camp des politiciens», dit Claude Rousseau, président d'Équipe Québec.

Lundi, on apprenait que la Fédération internationale de ski (FIS) n'accepterait pas que la descente masculine se déroule au mont à Liguori, au Massif de Charlevoix.

M. Rousseau ne possède que la version allemande du rapport, rédigé par Bernhard Russi, un ancien champion olympique en descente. Il attend encore la traduction officielle. Il prévoit la remettre avant Noël à Sam Hamad, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Équipe Québec lui remettra aussi les rapports sur la viabilité des infrastructures (piste de descente masculine, anneau de glace et transformation du Colisée Pepsi). «On a toujours dit que les infrastructures ne devaient pas servir seulement trois semaines dans les Jeux, mais aussi avant et après, pour le développement économique et stratégique de la région», explique M. Rousseau.

La décision de la FIS constitue un handicap majeur à la candidature de Québec pour les Jeux olympiques d'hiver. M. Rousseau est déçu, mais pas complètement surpris. «On savait que le talon d'Achille était la montagne», reconnaît-il.

La piste du mont à Liguori répond aux critères techniques de longueur et de hauteur de la FIS. Mais à cause de sa longue section plate, elle n'est pas suffisamment exigeante et excitante pour accueillir la descente masculine, l'épreuve reine des Jeux d'hiver. «Il manquait le facteur wow», avoue M. Rousseau.

En interview avec Le Soleil, le président de la FIS, Gian Franco Kasper, s'est montré plus cinglant. «Les plats, c'est joli pour le ski de fond, mais pas pour la descente», a-t-il lancé.

Québec devra donc maintenant trouver une solution de rechange ou abandonner sa candidature. Le maire Régis Labeaume attend de recevoir le rapport avant de réagir. Mais il a déjà annoncé ses couleurs. Lors d'un conseil municipal en novembre dernier, il s'était montré catégorique. «S'il n'y a pas de montagne pour la descente des hommes à Québec, il n'y aura pas de candidature, c'est aussi simple que ça», avait-il avancé.

Et il ne reste plus beaucoup d'options près de Québec. Le sommet du cap Maillard, aussi au Massif de Charlevoix, avait été rejeté par la FIS dans les années 90. Québec pourrait essayer de modifier la piste.

D'autres se tournent vers les Chic-Chocs en Gaspésie ou vers Lake Placid. Le maire de Lake Placid s'est montré ouvert à accueillir la descente masculine. Mais M. Labeaume a déjà rejeté cette option, tout comme celle des Chic-Chocs.

Comme M. Labeaume, Jean Charest attend les rapports d'Équipe Québec avant de commenter. Le premier ministre a déjà indiqué qu'il y aurait «sans doute d'autres scénarios à développer».