François Bourque s'était fait une promesse pour son retour à la compétition: ne pas jouer les figurants. Pari tenu même si sa descente s'est arrêtée sur une chute sans gravité, hier, lors du super-G de Lake Louise.

À mi-parcours, Bourque figurait parmi les 20 premiers quand il a attaqué le dernier mur de façon un peu trop offensive. Il a frappé un trou, a rebondi et s'est retrouvé sur le ski intérieur avant de tomber sur le côté. Ça a brassé, mais rien de grave, a assuré le Gaspésien 30 minutes plus tard.

«Il faut que je sorte un peu de ma zone de confort si je veux avoir des chances, a souligné Bourque, 17e au dernier chrono intermédiaire enregistré. C'est ce que j'ai fait. Faire 10 descentes et toutes les finir à 75%, ce n'est pas ce qui va me faire gagner des courses.»

Le 18 décembre dernier, Bourque s'est défait un genou lors d'un super-G à Val Gardena. Il s'agissait de sa deuxième blessure du genre en un peu plus d'un an.

De retour sur skis l'été dernier, il s'est consacré davantage au slalom géant, sa spécialité qui lui avait permis de prendre le quatrième rang aux Jeux olympiques de Turin, en 2006.

La réadaptation au super-G représente encore un plus grand défi. «Ça va de mieux en mieux de ce côté, a dit Bourque, qui a eu 26 ans la semaine dernière. C'est une étape de plus qui est franchie. Lake Louise n'a jamais été ma piste favorite, mais je ne suis pas déçu de ma semaine ici. J'ai fait de belles choses et on s'en va dans la bonne direction.»

Quarante-septième la veille en descente, Louis-Pierre Hélie, de Berthierville, a connu une autre sortie difficile et s'est contenté du 54e rang. Dustin Cook, du mont Sainte-Marie, en Outaouais, a fini 60e.

La fin de l'épreuve a été retardée en raison de l'évacuation spectaculaire par hélicoptère de l'Allemand Andreas Strodl, blessé à un genou. Ce fut sans doute le fait marquant de la journée pour nombre de spectateurs, qui attendaient davantage de leurs héros canadiens.