L'Allemande Maria Riesch a mis un terme à la série de Lindsey Vonn, victorieuse des cinq premières descentes de Coupe du monde de la saison, en l'emportant à Saint-Moritz samedi, alors que l'Américaine a terminé cinquième.

Aussi dominatrice soit-elle en vitesse, Vonn n'allait pas gagner toutes les descentes ad vitam aeternam. C'est donc Riesch, sa principale rivale dans la course au grand globe de cristal, qui s'est chargée de ramener l'Américaine parmi le commun des skieuses.

L'Allemande, qui remporte son deuxième succès de la saison après le slalom de Levi, en Finlande à la mi-novembre, a réalisé une course absolument parfaite, ne commettant aucune erreur sur une piste piégeuse.

«J'étais énervée après ma course de vendredi (sortie de piste en super-combiné). Mais je me suis remobilisée, et j'ai prouvé que je pouvais revenir d'un mauvais jour et gagner», a commenté l'Allemande. «J'étais bien en descente cette saison, mais je cherchais encore un résultat. Je suis d'autant plus contente que je n'ai pas remporté beaucoup de descentes dans ma carrière».

«J'avais repéré les passages difficiles et j'ai fait très attention», a-t-elle poursuivi. «Ce succès est crucial pour la Coupe du monde mais également pour la confiance. Une victoire juste avant les JO, c'est bon pour le moral».

À l'inverse de Riesch, et comme pratiquement toutes les autres concurrentes, Vonn a mal négocié un virage très délicat. Elle a également été perturbée par un trou sur le bas de la piste.

«Être attentive»

Du coup, la leader de la Coupe du monde, qui avait pris la troisième place du super-combiné la veille, ne termine «que» 5e. Un classement qui n'a bien évidemment strictement rien d'infâmant mais qui surprend au regard de l'écrasante domination qu'elle exerçait jusqu'alors sur la discipline reine.

«Je suis un peu déçue de ma course, a commenté l'Américaine. J'ai fait une erreur en bas, où il y avait un trou restant du super-combiné. J'ai perdu ma trajectoire. Au moins j'ai terminé la course, mais je suis un peu surprise qu'ils aient laissé ce trou... Mais bon, ça arrive. Maintenant, je dois rester concentrée et me tourner vers les prochains courses».

«Toutes les séries ont une fin», a-t-elle continué. «Personne n'est parfait. Cela prouve qu'il faut en permanence être attentive. Cela me remet un peu en question».

Derrière Riesch, la Française Ingrid Jacquemod, de plus en plus à son aise au fil des courses, et la Suissesse Fabienne Suter complètent le podium.

Au classement de la Coupe du monde, Riesch (2e, 1150 pts) se rapproche donc de Vonn (1211 pts). Un écart qui rend d'autant plus passionnant le super-G programmé dimanche (10h00 GMT), une spécialité où Vonn a toujours terminé sur le podium cette saison (avec notamment deux victoires) mais où Riesch, à l'inverse, n'a pas fait mieux qu'une cinquième place.