Philippe Marquis n'est pas prêt à mettre un terme à sa carrière.

Le spécialiste des bosses, victime d'une déchirure du ligament croisé antérieur au genou droit subie quelques semaines seulement avant les Jeux olympiques de PyeongChang, a tenté le tout pour le tout en se rendant tout de même en Corée du Sud.

Son genou a tenu jusqu'en finale. Mais à la suite de son premier saut, il a cédé, confirmant du même coup que le skieur de 28 ans ne mettrait pas la main sur une médaille olympique.

«Le podium, j'en avais fait mon deuil bien avant la finale, a admis l'athlète de Québec lundi, en marge d'un événement du Comité olympique canadien à Montréal. Pour moi, de franchir avec succès les qualifications, c'était mission accomplie.»

Cette sortie de piste a entraîné une disqualification, lui octroyant le 20e rang officiel, lui qui avait terminé neuvième des JO précédents, à Sotchi.

Opéré dès son retour de Corée, le 28 février, Marquis poursuit depuis sa rééducation tout en tentant d'engranger le plus de crédits possibles afin de compléter son baccalauréat en administration, auquel il ne manque que neuf cours. Mais il n'est pas prêt à mettre une croix sur sa carrière.

«Je ne suis pas capable de répondre pour l'instant et je ne veux pas répondre.»

Afin de prendre la bonne décision, il rejoindra l'équipe canadienne de ski acrobatique lors de son camp d'entraînement à Zermatt, en Suisse, au mois d'octobre.

«C'est au terme de ces 10 jours que je prendrai ma décision. Je veux vivre ce camp d'entraînement afin de voir si physiquement et mentalement, je peux le faire. Je veux voir si j'ai encore les papillons, l'adrénaline, avant de me lancer dans la pente.»

Si jamais il décidait de poursuivre, il ne s'engagerait pas immédiatement pour toute la durée d'un cycle olympique.

«J'irais une année à la fois, avec en tête les Championnats du monde», dit-il au sujet de la compétition qui aura lieu à Park City et Deer Valley, dans l'Utah, en février prochain.