Puisque l'épreuve de big air en skis ne faisait pas partie du programme olympique de PyeongChang le mois dernier, la plupart des skieurs n'ont pas mis l'accent sur cette discipline à l'entraînement cette saison.

Ce pourrait toutefois être le cas aux Jeux d'hiver de Pékin en 2022, et c'est l'une des raisons pour laquelle plusieurs d'entre eux, dont Kim Lamarre, ont tenu à participer au Jamboree à l'Îlot Fleurie de Québec, ce week-end.

La skieuse âgée de 29 ans participait à une épreuve de big air officielle de la Fédération internationale de ski pour la première fois de sa carrière. Lamarre a toutefois indiqué qu'elle n'était pas en territoire inconnu, jeudi.

«J'avais quand même les nerfs avant la compétition, a avoué celle qui a fini 22e en slopestyle en Corée du Sud. Heureusement, je me suis entraînée beaucoup cet été à Maximise - un centre d'entraînement situé à Sainte-Agathe-des-Monts. J'avais donc seulement la pression de devoir réussir mon atterrissage sur un grand saut comme celui-ci, ce qui était nouveau pour moi. Mais je l'ai fait, donc c'était le "fun".»

L'athlète de Lac-Beauport a profité du fait qu'il n'y avait aucun couperet à l'issue des qualifications de big air jeudi au Jamboree pour répéter ses sauts en prévision de la finale.

La Québécoise s'est finalement contentée du quatrième rang à 81,00 points parmi les sept skieuses inscrites aux qualifications.

La séance a été dominée par la Chilienne Dominique Ohaco, auteure d'un score de 88,20 points. La Canadienne Elena Gaskell, de Vernon, en Colombie-Britannique, a pris le deuxième rang à 85,00 points, devant l'Ontarienne Dara Howell, à 83,60.

«J'étais nerveuse hier lorsque je me suis mesurée au saut pour la première fois, parce que c'est très différent du slopestyle, a mentionné Howell. Mais j'aime ça. C'est une discipline dans laquelle j'aimerais développer mon talent. Ce serait assez "cool" de pouvoir me rendre à Pékin, afin de prendre part à l'épreuve de big air.»

Derrière Lamarre, l'Italienne Silvia Bertagna et la Canadienne Megan Cressey ont pris les cinquième et sixième places.

Du côté des hommes, trois Canadiens se sont qualifiés pour la finale, dont deux Olympiens.

Teal Harle, de Campbell River, en Colombie-Britannique, a terminé au deuxième rang de la séance de qualifications en vertu d'un score de 94,00 points, tandis que Max Moffatt, de Caledon, en Ontario, a pris la quatrième place à 92,20. Son compatriote ontarien Evan McEachran a suivi en cinquième position, à 91,60. Harle et McEachran avaient fini respectivement cinquième et sixième en slopestyle à PyeongChang.

«J'adore le big air, mais à cause des jeux je me suis concentré davantage sur le slopestyle, a raconté Harle. Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas effectué une telle manoeuvre, le double 900 - en fait, je n'ai pas pu faire la manoeuvre que j'avais planifié de faire, le switch 1400 -, mais les juges ont semblé apprécier. C'est de bon augure pour le week-end.»

Le Finlandais Elias Syrja a dominé les qualifications avec un score de 95,20.

Alex Bellemarre, de Québec, s'est blessé sur son premier saut et n'a pu compléter l'épreuve.

Au total, 19 athlètes - dont neuf représentants de l'unifolié - ont pris le départ de cette compétition masculine, et seulement 10 ont accédé à la finale prévue samedi.

Alex Beaulieu-Marchand, médaillé de bronze en slopestyle en Corée du Sud, s'est désisté à la dernière minute. Le skieur de 24 ans originaire de Québec a plutôt accepté l'offre d'une équipe de tournage afin de participer à une vidéo.

Parrot et Blouin entrent en scène

Vendredi, ce sera l'entrée en scène des planchistes en qualifications de l'épreuve de big air. Parmi les têtes d'affiche se trouvent Maxence Parrot, de Bromont, et Laurie Blouin, de Québec.

Parrot a remporté l'argent en slopestyle aux Jeux de PyeongChang, avant de terminer neuvième en finale du big air. Pour sa part, Blouin avait aussi grimpé sur la deuxième marche du podium en slopestyle en Corée du Sud, avant de terminer au 12e et dernier rang en big air.

Les quelque 70 participants inscrits en ski et surf des neiges s'attaqueront au cours du week-end à un saut plus imposant que par les années passées. Selon le concepteur de la rampe, Maxime Héneault, il sera plus facile pour les skieurs et planchistes de gagner de l'altitude.

Un point de vue que partageait Harle, jeudi.

«La température est douce, donc la neige est ramollie, ce qui facilite les atterrissages, a expliqué Harle. Ce n'est pas de la glace, donc c'est bien. Évidemment, ce n'est pas le plus grand saut pour l'épreuve de big air, mais c'est suffisant pour nous permettre d'avoir un bon évantail de sauts disponibles.»