On est entré dans le sprint final de la saison en ski acrobatique et plusieurs skieurs québécois seront en action ce week-end, sur trois continents, dans des épreuves de Coupe du monde.

En bosses, Mikaël Kingsbury pourrait s'assurer le titre de la saison dès demain, à Tazawako, dans la première des deux épreuves prévues dans la station japonaise.

«Je connais une très bonne saison jusqu'à maintenant et j'espère bien maintenir le rythme cette semaine et au-delà», a indiqué Kingsbury, qui n'est plus qu'à deux victoires du record de 28 détenu par le Français Edgar Grospiron.

Déjà trois fois champion de la Coupe du monde, le skieur de 22 ans totalise 529 points et n'a besoin que d'une troisième place pour s'assurer mathématiquement de ne plus être rejoint dans les deux dernières épreuves de la saison, dimanche en duels à Tazawako et le 15 mars en duels à Megève, en France.

Avec cinq victoires consécutives en Coupe du monde, on voit mal comment il pourrait échouer. Et le skieur de Deux-Montagnes pourrait profiter de son avantage actuel pour innover un peu et tenter un «cork 1440» (saut périlleux arrière avec quatre vrilles), du jamais vu en bosses.

La lutte se situera plutôt au niveau des places d'honneur. Trois Québécois - Philippe Marquis (3e, 265 points), Simon Pouliot-Cavanagh (6e, 207 points) et Marc-Antoine Gagnon (7e, 205 points) peuvent tous prétendre à la deuxième place du classement, actuellement occupée par le Russe Alexandr Smyshlyaev (281 points).

La 100e épreuve d'Audrey Robichaud

Chez les femmes, la course au titre reste indécise entre l'Américaine Hannah Kearney (426 points) et la Québécoise Justine Dufour-Lapointe (403 points). Kearney, quintuple championne du Globe de cristal, doit prendre sa retraite en fin de saison. Elle totalise 44 victoires en Coupe du monde et pourrait battre le record de sa compatriote Donna Weinbrecht (46) en remportant les trois dernières épreuves.

Justine Dufour-Lapointe n'entend évidemment pas lui faire de cadeau et espère elle-même mettre la main sur un premier Globe de cristal. Quatre autres Canadiennes suivent au classement: Chloé Dufour-Lapointe (332 points), Audrey Robichaud (235 points), Andi Naude (233 points) et Maxime Dufour-Lapointe (217 points).

Robichaud disputera sa 100e épreuve de Coupe du monde demain et la skieuse de 26 ans s'est souvent illustrée au Japon. «C'est génial de franchir le cap des 100 départs ici, au Japon, un endroit que j'affectionne particulièrement. Ma toute première Coupe du monde outre-mer a eu lieu à Inawashiro, et c'est aussi là que j'ai pris part à ma première finale en Coupe du monde. Cet arrêt de la Coupe du monde revêt un attrait bien spécial pour moi. Non seulement les Japonais sont vraiment gentils, mais leur culture est incomparable. Ils nous font toujours sentir les bienvenus chez eux.»

Les neuf skieurs réguliers de l'équipe canadienne viennent de passer quelques jours en Corée, pour découvrir le site des Jeux olympiques de 2018, un voyage «d'acclimatation» qui en a impressionné plus d'un.

Les sauteurs sur le podium?

En saut, les compétiteurs disputeront la dernière épreuve de la saison dimanche à Minsk, en Biélorussie. Les Canadiens Olivier Rochon et Travis Gerrits ont obtenu des 5e et 4e places à Moscou, la semaine dernière, et progressent à chaque compétition depuis le début de la saison. Pour Olivier, qui a été sur le carreau pendant plus d'un an en raison d'une blessure, pour Travis aussi, un podium serait une belle façon de conclure une saison de transition. La Québécoise Sabrina Guérin devrait aussi être à Minsk.

Plus près de nous, les spécialistes du slopestyle et de la demi-lune disputent le Grand Prix des États-Unis à Park City. Alex Bellemare, récent médaillé aux X Games, a été éliminé de justesse, hier, en qualification du slopestyle, terminant sixième de son groupe, alors que les cinq premiers passaient en finale.

La jeune Anouk Purnelle-Faniel a créé la surprise de la journée en décrochant une excellente deuxième place en qualifications, derrière la Suédoise Emma Dahlstrom. La skieuse de Québec sera donc en finale aujourd'hui.